Les services Airtel Money font suffisamment de victimes en ce moment. Des clients qui s’en plaignent en longueur de journées; des agents qui, subissent leur courroux, sont mal rétribués.
airtel

Alors que nous étions de passage devant le siège de la compagnie de téléphonie mobile, Airtel, nous avons aperçu deux personnes qui rouspétaient. Nous avons marqué l’arrêt pour comprendre les raisons de leur colère.
Le premier, Oumarou Dianda dit qu’il a perçu une commission de 50 000 F CFA au mois de novembre, alors que le mois précédent, il avait perçu près de 80 000 F CFA. A l’en croire, il a commencé lentement et sûrement, avec une modeste commission de 27 000 F CFA et petit à petit, il a amélioré le volume de ses transactions, avec l’augmentation de sa clientèle.

Selon lui, il a été grugé par Airtel et c’est pour comprendre cela qu’il est venu au service Airtel Money, sis au siège du groupe Airtel Burkina. Là, il a été reçu par une certaine Lamizana, une jeune dame imbue et froide qui lui balançait des réponses laconiques.

A la question de savoir pourquoi sa commission a baissé, elle a dit que c’est comme cela, qu’il n’y a pas d’erreurs, que s’il contestait ses avoirs, il n’avait qu’à aller faire l’état de ses relevés, avant de revenir pour qu’ils procèdent, ensemble, à des comparaisons. Or pourtant, déplore-t-il, quand un client interpelle un agent au siège de Airtel pour rentrer en possession de ses avoirs, les travailleurs de Airtel s’empressent de tirer leurs propres relevés pour les exposer aux agents. Il ne comprend pas pourquoi il n’en a pas été ainsi. Il a conclu que les agents de Airtel ne tirent les relevés que lorsque cela est à leur avantage.

« Ce matin, Lamizana a refusé catégoriquement de présenter mes relevés sur son ordinateur. Quand, je lui ai demandé de les tirer sur le support papier pour que je vérifie, elle a demandé si j’avais une autre question. Quel culot? », s’est insurgé M. Dianda qui a avancé que les problèmes avec Airtel Money se sont empirés avec les travaux effectués le dimanche 15 novembre dernier.

De l’avis de Moussa Ouédraogo, le deuxième homme, les réaménagements ont été effectués sans les en avoir informés au préalable. De ses explications, ils ont reçu un simple message, selon lequel le réseau ne serait pas disponible le 15 novembre pour cause de travaux, rien de plus. Depuis lors, rien ne va plus, poursuit-il, en soutenant qu’il ne comprend plus les montants exacts des commissions.

Du mépris de Airtel vis-à-vis de ses partenaires

Oumarou Dianda a indiqué qu’il a posé la question à Lamizana qui a reconnu qu’il y a des problèmes. De sa bouche, il a appris que des agents reçoivent des messages les faisant croire qu’ils ont des commissions de 0, 30 % ou de 0, 40 % ou encore de 0, 50 % pour les dépôts. De même, d’autres pensent avoir des commissions de 0, 70 % ou encore 0, 80 % pour les retraits. Ce qui, a-t-elle martelé, n’est pas vrai, car les montants des commissions n’ont pas changé; ils sont identiques qu’auparavant: 0, 40% pour les dépôts et 0, 70 % pour les retrait.

M. Dianda a relevé que lorsqu’il a marqué son incompréhension, Lamizana a avancé que les agents Airtel Money ont été informés, avant de se rétracter pour dire qu’ils sont entrain de l’être. Chose que nient les deux agents qui avancent qu’ils n’ont jamais reçu de textos. Et Oumarou Dianda a souligné avoir demandé à Lamizana de lui présenter lesdits textos, sans succès.

Fort de cela, Ouédraogo et lui pensent que le réseau de téléphonie Airtel entretient le flou pour les sucer et les piller. Pour eux, « Trop c’en est trop, il faut que cela s’arrête ».

Anderson Koné

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.