Le directeur général du CCVA, Kanvaly Bamba

Le Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) a lancé une vaste campagne de visites techniques à l’intention des motos et des tricycles dans les villes de Ouagadougou, Bobo Dioulasso et Koudougou, du 1 er juillet au 8 septembre 2015. Quatre mois après, le directeur général du CCVA, Kanvaly Bamba, est revenu sur les opérations et leurs avantages.
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Selon le directeur général, Kanvaly Bamba, l’opération a connu un succès aux premières heures, avec l’enregistrement de 100 motos par jour à Ouagadougou. Dans la capitale seulement, plus de 2 000 motos et tricycles ont subi la visite technique, a-t-il dit, en soutenant que la clientèle est dominée par les particuliers.

N’empêche que des ministères et autres institutions ont commencé à envoyer les motos de service pour les visites techniques, a-t-il ajouté en faisant savoir que le CCVC le fait gratuitement.

Les contrôleurs techniques avancent qu’ils observent l’état technique des engins à deux et à trois roues comme c’est le cas avec les véhicules. Ils vérifient les phares, en s’assurant de leur luminosité et visibilité, mesurent les émissions polluantes à partir des gaz d’échappement, contrôlent la pneumatique et les amortisseurs pour éprouver la stabilité des engins et testent les freins sur un banc de freinage. « Nous sommes les seuls au Burkina à disposer de cet appareil qui donne des valeurs. Il coûte cher, autour de quarante millions de F CFA. Je ne crois pas qu’un mécanicien dans le quartier en dispose », foi du directeur général qui est revenu sur la périodicité et les coûts des visites techniques. La moto nécessite 2 000 F. CFA pour une période d’un an et le tricycle, 8 000 F. CFA pour six mois.

Un particulier, Abdoulaye Guiguemdé, a reconnu que les prix sont abordables. « Je viens régulièrement pour les visites toutes les fois que les échéances arrivent. Ils s’agit pour moi de me conformer aux normes de sécurité », parole de M. Guiguemdé qui a avancé qu’il n’a jamais fait d’accident de circulation depuis qu’il fréquente le CCVA, 2002.

Des clients qui repartent chargés de cadeaux de luxe

A en croire M. Kanvaly Bamba , on peut estimer que les services de sa structure sont gratuits. Il a expliqué que tous les clients participent à un jeu tombola. Les usagers repartent chez eux avec des objets dont le coût est supérieur à la somme qu’ils ont déboursée. Qui, avec un bon d’assurance, qui, avec de l’huile de moteur, qui, avec des tee-shirts. Les plus chanceux s’en sortent avec des motos. Il en veut pour preuve que trois motos ont été distribuées à d’heureux clients, il y a quelques jours seulement. Sur le site du contrôle technique, sont exposées encore deux motos flambant neuves, tirés de la boutique CFAO, qui sont en compétition.

un tricycle effectuant sa première visite au CCVA
un tricycle effectuant sa première visite au CCVA

M. Bamba a invité la population à fréquenter le CCVA, car l’entreprise, qui est à leur disposition, est ouverte « 24h sur 24″. De son avis, les gens peuvent venir s’informer et repartir s’ils veulent.  » ça m’étonnerait aussi qu’un usager vienne et reparte tout simplement avec toutes les explications qu’il recevra sur les garanties de sécurité que nous proposons », argue-t-il tout confiant.

Kanvaly Bamba a laissé entendre que l’objectif du CCVA est d’amener les usagers de la route à prendre conscience que les engins avec lesquels ils circulent sont un danger pour eux et aussi pour les autres. D’où la nécessité de faire périodiquement les visites techniques qui présentent de multiples avantages. Outre la sécurité, elles permettent d’établir la traçabilité des engins et de les retrouver facilement, en cas de perte. De fait, le CCVA donne des informations réelles à la police au cas où il venait à être saisi par la police.

Anderson Koné

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