Nathalie Somé, présidente du Conseil supérieur de la communication

Quand l’on évoque souvent l’action des médias burkinabè dans l’aboutissement heureux du double scrutin du 29 novembre 2015 ; l’on oublie souvent de mentionner le rôle catalyseur joué par le Conseil supérieur de la communication (CSC) sous la houlette de sa combative et ‘’républicaine’’ présidente, Nathalie Somé ; qui était l’invitée du JT de 19 h 30 de la Chaîne au cœur de nos défis, ce jeudi 17 décembre 2015.

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) se félicite du dénouement heureux des élections présidentielle et législatives du 29 novembre 2015 dont les résultats sont salués par tous, y compris les protagonistes. Invitée ce jeudi du Journal de 19 h 30 de la télévision BF1, la présidente du CSC, Nathalie Somé a en effet dressé un bilan satisfaisant de l’action de son institution et des médias dans la réussite du double scrutin.

Nathalie Somé a dressé un bilan satisfaisant de la couverture médiatique des élections du 29 novembre
Nathalie Somé a dressé un bilan satisfaisant de la couverture médiatique des élections du 29 novembre

«Dans l’ensemble, le CSC est très satisfait du travail abattu en synergie d’action avec les autres acteurs. Le CSC fait partie des institutions qui étaient au cœur de l’organisation de ces élections. Le rôle du CSC, c’était d’organiser la couverture médiatique du discours électoral, c’est-à-dire créer les conditions objectives pour permettre à la presse de pouvoir relayer le discours électoral, de pouvoir décrypter les messages des politiques, des candidats et éclairer l’électorat pour lui permettre de faire un choix. C’est ce que la presse a fait. Nous, nous avons travaillé d’arrache-pied. La période de transition a été difficile pour tout le monde. Cela été une débauche d’énergie pour le CSC», assure-t-elle, lors du journal de BF1 présenté par Aubain Guébré.
Et d’ajouter : «Nous nous réjouissons d’être arrivés à ces résultats. Avant d’arriver à ces résultats que tout le monde salue aujourd’hui, il a fallu passer à notre niveau par des formations, par de prises de décisions règlementaires pour encadrer, par le rappel des règles éthiques et déontologiques qui ne sont pas à dissocier de la responsabilité sociale du journaliste. Quand nous parlons de responsabilité sociale du journaliste, nous faisons référence à des valeurs comme le patriotisme ou la solidarité. Les journalistes ont joué pleinement leur partition».

Une présidente attachée à l’application des règles de la République

L’action du CSC dans la gestion du processus électoral a été aussi décisive lorsqu’il s’est agi de faire appliquer le nouveau code électoral, notamment la loi 07 votée par le Conseil national de la transition (CNT) pour encadrer la couverture médiatique des partis politiques et des candidats pendant la précampagne. N’eût été la détermination de la présidente Somé et de ses collaborateurs, cette disposition du CNT qui a suscité de nombreux mécontentements dans les milieux de la presse et des politiques, serait restée lettres mortes et le laisser-aller aurait pu conduire peut-être à des dérapages nuisibles à l’aboutissement du processus électoral.
«Nous avons réussi à organiser cette période de précampagne, nous avons essayé d’appeler les gens à l’apaisement dans les discours pour justement aboutir à ces élections apaisées. Ces élections ont été apaisées parce que la campagne a été très civilisée, les protagonistes se sont respectés mutuellement, il n’y a pas eu d’égard de langage au point de compromettre le bon déroulement du processus électoral».
Et la présidente Somé de confier à propos de ceux qui désapprouvaient publiquement par manque de courage la mesure du CSC mais qui l’applaudissaient dans la discrétion : «Quand tout le monde se met à décrier quelque chose, il faut avoir le courage pour dire que ce que le CSC a fait, c’était bien. Sinon, nous avons été félicités dans les coulisses».

Exaltation de l’esprit corporatiste

Dans la gestion de la couverture médiatique des élections du 29 novembre, l’équipe de la présidente Somé a innové avec des émissions parrainées telle ‘’un candidat, un programme’’. Pour l’animation de ces émissions, le CSC a constitué des équipes comprenant aussi bien des journalistes du public, du privé, de la presse écrite que de la presse audiovisuelle.
«C’était l’esprit corporatiste qu’on voulait exalter ici et montrer qu’en jouant à fond la carte de l’esprit corporatiste, on pouvait mettre le doigt effectivement sur ce qui est essentiel pour les Burkinabè».
Nathalie Somé s’est par ailleurs prononcée sur l’adoption de la loi dépénalisant les délits de presse, assortie d’amendes pour les médias auteurs de diffamation. Elle pense que cela constitue, en dépit des critiques qui peuvent être émises çà et là, une avancée pour la liberté de presse au Burkina Faso.
Enfin, la présidente du Conseil supérieur de la communication s’est voulue rassurante sur l’affaire Désiré Comboigo, du nom de l’ex- conseiller et vice-président du CSC qui a été mêlé au putsch de septembre 2015. Entendu par les autorités judiciaires, M. Comboigo a été par la suite remplacé au CSC. Jugeant la mesurant irrégulière, il a saisi la justice.
«Il n’y a pas de crise au CSC. S’il y avait une crise, on n’allait pas pouvoir réussir l’organisation des élections que le monde salue aujourd’hui en termes de couverture médiatique», a conclu Nathalie Somé.

Grégoire B. Bazié
Burkinademain.com

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