Le président Alassane Ouattara est très attendu à Ouaga

Le président Alassane Ouattara est très attendu à Ouaga
Le président Alassane Ouattara est très attendu à Ouaga
En principe, c’est ce mardi 29 décembre 2015 qu’a lieu, au palais des Sports de Ouaga 2000, l’investiture du nouveau président élu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré. A cette investiture sont annoncés des chefs d’Etat de la région dont le président ivoirien Alassane Dramane qui effectuera là l’un des plus difficiles exercices officiels à l’étranger, depuis son accession à la tête de la Côte d’Ivoire.

C’est une lapalissade de dire que la participation annoncée du président ivoirien Alassane Ouattara à l’investiture, ce 29 décembre 2015, du nouveau président élu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, ne sera pas des plus aisées, au regard du contexte. Un contexte marqué par deux affaires brûlantes entre Abidjan et Ouagadougou. La plus récente est le mandat d’arrêt international émis en début décembre par la justice militaire burkinabè contre l’ancien président burkinabè, Blaise Compaoré, refugié en Côte d’ivoire depuis sa déchéance du pouvoir fin octobre 2014, suite à l’insurrection populaire.
L’autre affaire concerne les échanges téléphoniques qu’auraient eu l’ancien ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibrill Bassolé et l’actuel président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, pendant le putsch de septembre 2015.

Regards tournés vers Ouattara pour les deux affaires

Concernant les deux affaires, tous les regards semblent tournés vers Alassane Ouattara, seul maître à bord du navire ivoirien. Et sur l’affaire des écoutes téléphoniques, il a décidé, ‘’en homme d’Etat’’ comme le laissait entendre récemment Soro, de traiter directement cette affaire avec les nouvelles autorités élues du Faso.

Le sort judiciaire de l'ancien président Blaise Compaoré (à droite) devrait figurer au menu des échanges avec les autorités burkinabè
Le sort judiciaire de l’ancien président Blaise Compaoré (à droite) devrait figurer au menu des échanges avec les autorités burkinabè

Pressé également de toutes parts sur l’affaire du mandat international contre son ami Compaoré, Alassane se doit également de faire quelque chose dans l’un ou l’autre sens : soit donner une suite favorable aux juges militaires burkinabè, soit maintenir l’ami et le beau.
Sur ces différents dossiers, le président Ouattara est fermement attendu et il devrait plus ou moins en parler avec ses hôtes burkinabè, ne serait-ce qu’à huit-clos. En tout cas, ses moindres gestes ou propos seront scrutés par les médias. Il doit au moins dire quelque chose dans l’une ou l’autre affaire. Il sera très difficile pour lui de garder le silence, comme ce fut le cas le 22 septembre 2015 à Abuja lors la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur les événements du putsch de septembre. Les nouvelles autorités devraient aussi à l’issue de la visite de Ouattara, avoir quelque chose à dire aux Burkinabè par rapport à ces deux affaires.

En principe, l’on devrait avoir droit à de bonnes intentions de régler ces deux pendantes qui empoisonnent depuis quelque temps les relations ivoiro-burkinabè. Reste maintenant de savoir si elles seront suivies d’actes concrets à court terme. Comme disent les anglais, wait and see.

Martin Philippe
Burkinademain.com

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