Le pourceau et le boucher

S’empiffrant d’un fougueux appétit,
un Pourceau vidait sans jamais rechigner
ce que son maître généreux et avenant
versait dans l’auge aux Cochons avec générosité.

C’était bien sûr, tous l’auront compris,
avec l’idée bien arrêtée de bien l’engraisser
et de se le mettre sous la dent
quand le temps de faire boucherie serait arrivé.

Comme prévu, lorsque l’automne se fut installé,
croyant faire une ballade bien méritée,
le Porc alla plutôt visiter le comptoir du Boucher
qui lui apprit qu’il s’était fait tromper.

Pour ne pas finir en saucisson, jambon ou creton,
méfions- nous de ceux qui donnent sans raison,
car quand la vérité se montre le bout du nez,
il est souvent trop tard pour reculer.

Méfiance et prudence
éloignent la potence.

Pierre Simard dit Monsieur Fable
Illustration : Daniel Sauvageau
BURKINADEMAIN.COM

Pierre Simard, dit Monsieur Fable
Pierre Simard, dit Monsieur Fable

Le Pourceau et le Boucher en français facile par l’auteur

«En tant que fabuliste, tout m’inspire. La fable Le pourceau et le Boucher, raconte à mots couverts une histoire vraie, celle qui m’est arrivée, il y a quelques années.

Comme tous les pays industrialisés, le Canada, notamment la province de Québec d’où je suis, regorge d’entreprises qui n’ont comme objectif principal, le profit. Pour y arriver, tout leur est bon. Un jour, alors que j’étais directeur général d’une succursale, j’avais oublié de me montrer prudent face aux magouilles des administrateurs et des cadres supérieurs.

Croyant avec innocence que mon augmentation salariale des dernières semaines était méritée et qu’avec cela, mon avenir était assuré, qu’elle ne fut pas ma surprise de me faire congédier par la faute d’un haut fonctionnaire de l’entreprise. Monsieur, comme il aimait pompeusement à se faire surnommer, avait commis une erreur administrative et pour se tirer d’embarras, il n’avait rien trouvé de plus intelligent à dire que j’étais le seul responsable des pertes financières qui mettaient notre succursale en danger.

Lorsque le téléphone du siège social situé à Phoenix en Arizona sonna, c’était pour m’aviser de mon congédiement immédiat et sans appel. En sortant de mon bureau, quatre gaillards qui n’étaient au courant de rien de l’affaire, m’ont escorté jusqu’à la porte. La morale de la fable, je l’ai apprise».

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