Le présidium de la conférence-débat sur l'énergie

La 4e édition du forum ouest africain de développement des entreprises (Africallia 2016) a ouvert ses portes ce jeudi 25 février 2016 dans la salle de conférences de Ouaga 2000. A cette occasion, une conférence-débat sur l’importance de l’énergie pour la réussite des affaires a été animée par des experts et les participants au forum.

Le présidium de la conférence-débat sur l'énergie
Le présidium de la conférence-débat sur l’énergie

Bien avant de parler business, les hommes et femmes d’affaires des 23 pays présents au Forum Africallia 2016, ont parlé énergie. Pour mieux cerner la problématique de l’énergie, trois conférenciers, le professeur Bernard Hessou du Système d’échange d’énergie électrique Ouest africain, Jean De Dieu Yaméogo du Ministère de l’énergie, des mines et des carrières et le professeur Azoumah Yaode l’Association des professionnels des énergies renouvelables de l’Afrique de l’Ouest ont livré chacun une communication sur le sujet crucial de l’énergie. La police des débats a été assurée par Pierre Claver Damiba, consultant international, ancien responsable de la Banque mondiale et de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).

Situation énergétique dans la sous-région ouest africaine
Selon le professeur Bernard Hessou, l’Afrique de l’ouest dispose d’importantes sources énergétiques. La région regorge de 30% des réserves de pétrole et 2% du gaz naturel du continent. Il ajoute que la puissance installée est de 17.5 Gigawatts mais que seuls 8 Gigawatt étaient disponibles. Cependant le professeur Hessou fait remarquer que la grande déception est que les capacités de productions et de transport sont peu développées. Du coup, il conclu qu’« on observe que le coût de l’énergie dans cette partie de l’Afrique est très élevé».
Ce point de vue est aussi partager par le professeur Arzoumah Yao. Pour lui, il est vraiment regrettable que de 17.5 Gigawatts de puissance installée c’est uniquement 8 Gigawatts qui soient disponibles. Cela voudrait dire que « nous devons revoir nos infrastructures de transport et de production sinon nous travaillons beaucoup pour ne rien faire », dira-t-il.
Mais, des mesures sont prises en vue de réduire significativement le problème. C’est l’exemple du protocole additionnel sur l’énergie adopté en 2003. Il y a aussi le plan d’urgence et de sécurité d’approvisionnement en énergie et le plan directeur de production et de transport de l’électricité en février 2012, qui prévoit la production à l’horizon 2025 de 10 000 MW et 16 000 kilomètres de ligne d’interconnexion, etc.

Pour ce qui est du Burkina Faso, le représentant du ministère des énergies, des mines et des carrières (MEMC) Jean De Dieu Yaméogo a présenté la nouvelle vision dudit ministère. La vision à l’horizon 2025 du MEMC, assure-t-il, c’est de s’appuyer sur les ressources énergétiques endogènes, notamment le solaire, pour combler le déficit énergétique que connait notre pays. Sur le plan régional Jean Yaméogo pense que le Burkina ne peut pas se passer des interconnexions électriques.

Des participants à l'ouverture du forum AFRICALLIA
Des participants à l’ouverture du forum AFRICALLIA

Quelques solutions pour développer le secteur de l’énergie dans la sous-région
Des pistes de solutions ont été proposées par les uns et les autres au cours de cette conférence pour améliorer l’offre et la qualité énergétiques de la zone ouest-africaine. Il s’agit entre autre de promouvoir les investissements privés dans le secteur énergétique. Toutefois le Pr. Yao estime que le système classique de prêt ne permet pas aux petites entreprises intervenant dans le domaine de développer la filière. D’où la nécessité d’une concertation entre les banques locales pour voir quel type de financement pourra aider à développer cette filière. Les zones à fort potentiel énergétique doivent contribuer à alimenter les zones à faibles potentiel énergétique. Développer un système interconnecté régional et accroitre l’accès à l’électricité. Harmoniser les législations dans le secteur électrique et créer un marché ouvert et compétitif de l’énergie. Promouvoir et développer les infrastructures de transport et assurer des échanges d’énergie entre les Etats membres de la CEDEAO.
Joachim Batao
Burkina Demain

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