Selon le rapport annuel de l’Organisation internationale de contrôle des stupéfiants (OICS), publié le 2 mars 2016, le continent africain demeure « l’une des principales zones de transit » du trafic de drogues l’échelle mondiale, et sa classe moyenne en expansion est un nouveau débouché pour les trafiquants.
DROGUE

« Les trafiquants en quête de nouveaux marchés illicites où écouler la cocaïne et l’héroïne ciblent la classe moyenne qui se développe dans certains pays africains », indique le rapport.
En règle générale, l’organisation fait ainsi état « d’ une augmentation de l’usage illicite de drogues en Afrique de l’Ouest », à cause de l’intensification du trafic dans la sous-région. Un phénomène qui s’étend au reste du continent et s’applique aussi au trafic d’héroïne. Au Kenya où les autorités ont saisi 387 kilos d’héroïne en 2014, du fait qu’elle transite par le pays, l’héroïne est « devenue l’une des drogues les plus consommées dans le pays, après le cannabis ».
Les vols commerciaux représentent le mode de transport privilégié pour le trafic de cocaïne entre l’Amérique latine et l’Europe via l’Afrique, qui s’est « globalement accru ». En 2014, 120 kilos de cocaïne ont ainsi été saisi à l’aéroport de Lagos et 221 kilos à l’aéroport international de Lomé.

L’Afrique de l’Est sert particulièrement de plaque tournante pour le trafic d’héroïne en provenance d’Afghanistan et à destination de l’Europe. Les modes d’acheminement ont quelque peu changé. Selon les autorités kenyanes, l’héroïne est acheminée vers le pays dans de gros navires qui jettent l’ancre en haute mer, avant d’être déchargée sur des embarcations plus petites, comme des bateaux de pêche ou des vedettes rapides.

En Afrique du Nord, les saisies d’héroïnes ont également considérablement augmenté, comme en Égypte où elles sont passées de 260 kilos en 2014 à 613 à 2014.

L’Afrique de l’Ouest est en outre devenue une zone de production de drogues de synthèse comme la méthamphétamine, qui est introduite clandestinement en Asie de l’Est et du Sud-Est, alors que jusqu’à ces dernières années, la sous-région ne jouait « pas un rôle très important » sur ce marché.

Entre 2011 et juillet 2015, 10 laboratoires clandestins de fabrication de méthamphétamine ont été démantelés au Nigeria.

Anderson Koné

BURKINADEMAIN.COM

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