Photo de famille des heureux bénéficiaires des chèques avec les officiels

Les victimes des dégâts causés par les animaux sauvages ont reçu des chèques au titre de leur indemnisation, ce mercredi 28 décembre 2016 à Ouagadougou. La cérémonie de remise des chèques a eu lieu au ministère de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique en présence du ministre en charge dudit département Batio Nestor Bassière. 

Photo de famille des heureux bénéficiaires des chèques avec les officiels
Photo de famille des heureux bénéficiaires des chèques avec les officiels

 Après les travaux du comité thématique « forêt et faune » des 8 et 9 décembre dernier du Fonds d’intervention pour l’environnement (FIE), sur les 77 plaintes soumises à examen sur le dédommagement des victimes des dégâts causés par les animaux, ce sont 76 qui ont été retenues. Chacune des victimes bénéficie d’un chèque dont le montant s’élève à la hauteur du dommage subit. Une cérémonie de remise symbolique des chèques a été organisée ce mercredi  28 décembre au ministère de l’environnement en collaboration avec le FIE. Une dizaine de bénéficiaires ont reçu séance tenante leurs chèques.  C’est la première fois que des dégâts causés par les animaux sont réparés par l’Etat, à travers le Fonds d’intervention de l’environnement (FIE). Cela est rendu possible depuis l’adoption du décret du 9 mars 2016 portant conditions et modalités de réparation des dommages causés par certaines espèces animales sauvages au Burkina.

«Rassurer les populations que le gouvernement est à leur écoute»

C'est le ministre Batio Nestor Bassière (au milieu) qui a présidé la cérémonie
C’est le ministre Batio Nestor Bassière (au milieu) qui a présidé la cérémonie

Pour cette première session de réparation, la plupart des 76 dossiers de plaintes portaient sur des dégâts causés par des éléphants et des hippopotames. Ces dégâts concernent  des champs, des greniers de céréales et des vergers. Les provinces de la Tapoa et de la Kompienga dans la région de l’Est sont les plus touchées.

Selon le ministre de l’environnement Batio Nestor Bassière, l’idée d’indemnisation des communautés des dommages causés par les animaux sauvages s’inscrit dans une vision d’apporter aux victimes une voie innovante de recours. C’est pourquoi,  dit-il, «ces dédommagements vont permettre non seulement à la population de pouvoir vivre en harmonie avec ces animaux mais aussi, de rassurer la population que le gouvernement est à l’écoute de leurs préoccupations.

Et d’ajouter :«avec la mise en œuvre du FIE et du comité thématique « faune et forêt », toutes ces questions trouveront désormais  des solutions».

Critères des réparations des dommages

Un heureux bénéficiaire de l'initiative recevant son chèque des mains du président du comité thématique « forêt et faune » Paul Djiguemdé
Un heureux bénéficiaire de l’initiative recevant son chèque des mains du président du comité thématique « forêt et faune » Paul Djiguemdé

Le président du comité thématique « forêt et faune » Paul Djiguemdé, par ailleurs Directeur général des eaux et forêts a expliqué que le phénomène d’intrusion et de destruction des champs ou greniers est présent dans toutes les régions du Burkina Faso. « Nous continuons de recevoir des dossiers » a-t-il laissé entendre.

Les critères de réparations des dommages ont été expliqués par Paul Djiguemdé. Il a fait savoir que l’étendue de la superficie et l’ampleur des dégâts sont les principaux éléments d’évaluation mais que  l’un ne nécessitait pas forcément l’autre. Car «on peut avoir une grande superficie avec moins de dégâts comme on peut avoir une petite superficie avec beaucoup de dégâts. L’ampleur des dégâts dépend aussi du rendement de la superficie, on prend en compte la productivité du champ mais également la nature de l’espèce animale mis en cause peut aussi jouer ».

Le gros lot à Sagna Bapougnini

L'assistance à la cérémonie de remise des chèques ce 28 décembre au ministère l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique
L’assistance à la cérémonie de remise des chèques ce 28 décembre au ministère l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique

Sagna Bapougnini, l’une des victimes ayant bénéficié de la plus grande réparation à savoir 1 359 000 F cfa nous a confié : « des hippopotames sont entrés dans mon champs, ils ont mangé tout mon riz et ils ont tout gâté. C’est un champ de riz qui vaut quatre hectares. C’est avec ce champ que je nourris toute ma famille. Dans ce champ il y a aussi des manguiers, des karitiers,  tout ça a été détruit, les grillages qui servaient de clôture ont été détruits ».

Pour lui le coût élevé des grillages fait que la somme perçue ne permet pas de  réparer  tous les dégâts causés mais s’en presse d’ajouter : «ça va m’aider beaucoup, on ne croyait pas qu’on pouvait avoir quelque chose de la part de l’Etat, donc, ça va ».Le coût total des dédommagements s’élève  à environ 15 millions et les montants perçus vont de 310 000F cfa à 1 359 000F cfa. Rappelons que les six (6) catégories d’animaux sauvages concernées sont les lions, les hyènes, les hippopotames, les crocodiles, les éléphants et les buffles.

Joachim Batao

Burkina Demain

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