Il faut définitivement rompre avec ces scènes déshonorantes

Ce qui s’est passé ces derniers jours entre les Koglwéogo et les populations de Tialgo, puis celles de Goundi, est assez grave pour que les choses restent en l’état. Pour une banale affaire de chèvre volée l’on se retrouve à compter des morts et des blessés dans une république. Tout simplement ces Koglwéogo ont voulu appliquer leur loi dans une zone hostile ou réfractaire à leurs méthodes expéditives. 

Il faut définitivement rompre avec ces scènes déshonorantes

Pour ceux qui en doutaient encore : les Koglwéogo ne sont pas la solution aux problèmes de sécurité dans le pays. Pire, ils sont sources d’insécurité, voire de terrorisme pour les populations, avec leurs méthodes expéditives, peu respectueuses du principe de présomption d’innocence. En témoignent ces évènements de Tialgo où il a suffi d’un cas de vol de chèvre pour qu’ils envahissent littéralement  le village, semant  la terreur, la violence, la mort à leur passage. Le dernier bilan fait état de plusieurs morts et blessés, avec impacts avec les activités économiques. Tout cela à la barbe et au nez de nos forces de l’ordre qui n’ont pas pu faire grand-chose pour arrêter l’engrenage.  Contrairement, à ce qui a été dit pour défendre ces groupes d’autodéfense, ils n’ont jamais cessé de recourir au racket des populations et aux sévices infligés à leurs victimes.  Même en pleine capitale Ouagadougou, il arrive que des Koglwéogo interviennent avec la même brutalité à partir de leur base de Saaba, sans aucune réaction de la part des forces de défense et de sécurité. Les Koglwéogo sont-ils devenus un Etat dans un Etat ? Sont-ils devenus le nouveau RSP que tout le monde craignait ? En tous les cas, le moment est venu pour les autorités de trouver vite une solution définitive à cette affaire de Koglwéogo qui n’a que trop duré. Les pouvoirs publics doivent tirer toutes les leçons des évènements de Tialgo et les mesures qui s’imposent pour mettre hors d’état de nuire ces groupes d’auto-défense zélés. Protéger ou sécuriser, ce n’est pas envahir. Encore moins terroriser et tuer. Par ces actes inqualifiables, ces Koglwéogo viennent eux-mêmes de se mettre hors-jeu dans le dispositif national de sécurité. Maintenant, si les autorités passent outre pour les maintenir en place, alors qu’elles se préparent logiquement à assumer toutes les dérives que ces Koglwéogo viendraient à commettre. C’est tout simplement une question de bon sens.

La Rédaction

Burkina Demain  

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