Des enquêteurs ont déserté le terrain

Les agents de terrain chargés de l’enquête sur les ménages dans les provinces du Koulpélogo et du Boulgou observent un arrêt de travail, depuis le vendredi 19 mai 2017. Ils reprochent  au cabinet AFET-BF, dirigé par Dieudonné Bakouan, qui les a recrutés de ne pas tenir ses engagements et  de les livrer à la précarité.

Des enquêteurs ont déserté le terrain

Ils revendiquent un contrat de travail, de meilleures conditions de travail  et des bons de carburant pour faire le porte-à-porte. « On est allé sur le terrain, sans contrat de travail. Monsieur Bakouan nous a donné la somme de 82 000 F CFA, en promettant de nous donner la somme de 75 000 F CFA, deux semaines plus tard, soit le 18 mai dernier. Mais jusqu’à ce jour, il ne nous a rien donné. Le pis, on ne sait même pas quand il compte payer le reliquat », révèle un   enquêteur de terrain qui déplore le «  comportement épidermique et irrespectueux » du directeur général du cabinet AFET-BF. A ses dires, le directeur général du cabinet AFET-BF procède par des menaces.  Il appelle les enquêteurs au téléphone, les menace et va jusqu’à dire : « Que  ceux qui ne veulent pas travailler rendent le tablier».

A en croire source, les enquêteurs sont à court d’argent et de carburant, de sorte que certains d’entre eux sont obligés d’abandonner les motos pour  faire le travail à  pied. Or, déplore-t-elle, les termes du contrat avec Dieudonné Bakouan ne cesse d’évoluer au gré de ses humeurs et de ses intérêts. Ses explications : « Le directeur général de cabinet nous a engagés à faire l’enquête dans deux provinces, le Koulpélogo et le Boulgou et chacun devait enquêter 370 ménages dans l’une ou l’ensemble des deux provinces. Mais quand il a compris que beaucoup d’entre nous allaient atteindre le quota dans la province de Koulpélogo et qu’il allait être obligé de signer un nouveau contrat pour le Boulgou, il s’est dédit, en nous informant que nous sommes obligés de conduire les enquêtes sur les deux provinces », poursuit-elle, en mentionnant qu’elle se  battait pour atteindre le quota, au plus vite, pour revenir à Ouagadougou, histoire  de préparer les concours directs de la fonction publique. Selon ladite source, elle a enquêté 200 ménages  en dix jours  et il ne lui restait que 170 qu’elle comptait terminer au plus tard le 25 mai en cours. Mais, regrette-t-elle, à cause du comportement de Dieudonné Bakouan qui a occasionné la pause, il devra malheureusement passer plus de temps qu’il en avait prévu.

Mais que dit le directeur de l’AFET-BF ? Notre source avance  que Dieudonné Bakouan campe sur une ligne dure et c’est le projet Filets sociaux qui a pris la main pour négocier avec eux pour que le travail reprenne. Un des dirigeants du mouvement de contestations laissé entendre que les responsables du projet  les ont bernés. Selon lui, on leur aurait fait comprendre qu’une solution serait trouvée  hier, 23 mai à 15 h. Ils ont patienté en vain et  à leur surprise, ils ont constaté un mouvement de troupe de gendarmerie autour de leurs lieux de résidence. Pris de panique, ils ont alerté les responsables locaux du MBDHP.

Ce responsable indique qu’ils sont déterminés à poursuivre la lutte. Cette fois, plus à Tenkodogo, mais dans la capitale Ouagadougou. A propos, il souligne que ses amis et lui ont organisé le retour des enquêteurs depuis hier, 2 3 mai. Quant à eux, dirigeants du mouvement, ils vont les rejoindre ce jour, 24, pour la suite du mouvement. Entre autres actions, il soutient qu’ils vont adresser une correspondance au ministère de tutelle, lui donner de réagir, avant d’entreprendre des actions plus vigoureuses.

A noter le différend entre le cabinet AFET-BF et les  agents de terrain touche 112 personnes dont 98 enquêteurs et 14 contrôleurs. Chaque enquêteur devrait percevoir 310 000 F CFA et chaque contrôleur, 350 0000 francs CFA.

A lire très prochainement  sur votre Site d’information   les suites de cette rocambolesque affaire, avec des révélations sur les émoluments dus aux enquêteurs de terrain, les déboires du cabinet avec ses consultants  et les confidences d’enquêteurs et d’enquêtrices.

Anderson Koné

Burkina Demain

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