Les secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes ont adressé une lettre au Président du pour protester vigoureusement contre la situation qui prévaut à l’Hôtel SOPATEL SILMANDE. Ils ont donné une semaine au président du Faso pour rétablir les travailleurs dans leurs droits. Lisez plutôt!

Monsieur le Président du Faso,

C’est avec un sentiment d’exaspération que nous venons à vous pour protester vigoureusement contre la situation qui prévaut à l’Hôtel SOPATEL SILMANDE. La prise de service du nouveau directeur général de l’hôtel en mars 2017, M. Omar SALL, a été suivie par la prise de mesures unilatérales et surtout par un comportement irrespectueux vis-à-vis du personnel. La volonté de dialogue des délégués du personnel et les suggestions qu’ils ont tenté de lui faire ont buté contre un refus de les écouter et des menaces qui ont abouti à une cascade de licenciements qui touchent aujourd’hui trente agents, en plus des onze qui ont été licenciés depuis l’arrivée du nouveau Directeur Général.

Ces licenciements ont été opérés en bravant toutes les initiatives et décisions prises par les autorités nationales :
rencontres initiées par le ministère de la culture, des arts et du tourisme les 1er, 14 et 16 mai 2017 avec toutes les parties concernées par le conflit ;
correspondance adressée par le Ministre de la culture, des arts et du tourisme au Président du Conseil d’Administration de l’Hôtel SOPATEL SILMANDE en date du 19 mai l’invitant « à surseoir sans conditions aux licenciements, à annuler les décisions déjà prises concernant les 25 licenciements et les 12 suspensions et à reprendre sans délai les concertations devant aboutir à un règlement amiable de la crise ;
rencontres initiées par la Direction Régionale du Travail et de la Protection sociale du Centre avec la Direction Générale, puis avec les représentants des travailleurs ;

lettre adressée par le Directeur Régional du Travail et de la Protection Sociale du Centre pour notifier au Directeur général son refus de lui accorder l’autorisation de licenciement des délégués du personnel et des délégués syndicaux.
C’est donc au mépris de ces différentes autorités, de leurs recommandations et décisions que la direction générale de l’hôtel a procédé aux licenciements, en bénéficiant de l’appui d’une unité de la gendarmerie nationale. Et aussi contre les textes, elle a bloqué les salaires des travailleurs.

Monsieur le Président du Faso,

Ce cas de licenciements abusifs vient à la suite de nombreux autres cas où des patrons ont procédé à des licenciements de travailleurs au mépris des décisions de l’Inspection du Travail et parfois même du Ministre en charge du Travail. Du reste, les cahiers de doléances du 1er mai ont régulièrement mentionné ces cas et la nécessité de les traiter.
Monsieur le Président du Faso,
Nous, secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes, sommes aujourd’hui excédés par ces abus dont sont victimes des centaines de travailleurs, abus qui s’accompagnent souvent de mépris et d’injures vis-à-vis de notre pays.
Par la présente, nous vous interpellons afin que des mesures urgentes soient prises pour la réintégration de tous les travailleurs licenciés de l’Hôtel SOPATEL SILMANDE, mais aussi de tous les travailleurs qui ont subi ces licenciements abusifs.
En tout état de cause, nous sommes résolus à ne pas continuer de subir ces graves atteintes au droit du travail et au droit syndical. Dans ce sens, si dans un délai d’une semaine, rien n’est pour rétablir les travailleurs dans leurs droits, nous engagerons des actions fermes en vue de défendre les intérêts des travailleurs et le respect du droit du travail.

Ont signé :
Pour les Centrales syndicales :
Le Président de mois,
Georges Yamba KOANDA
Secrétaire Général/ USTB

Pour les Syndicats Autonomes :
Le Président de Mois
Juste Koumara LOGOBANA
Secrétaire Général / SYNTAS

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