Des proches d’une victime de 22 ans décédée aux urgences traumatologiques au CHU-Yalgado Ouédraogo ont agressé trois agents de santé, leur reprochant de n’avoir pas assister le patient à temps.

En réaction, la sous-section du SYNTSHA du CHU-Yalgado a bloqué le corps, en arguant qu’elle ne rendra pas le corps à la famille tant que les agresseurs du personnel de santé ne sont pas arrêtés.

Contre toute, la direction générale de l’hôpital a publié un communiqué selon lequel il sera procédé à la levée et l’ inhumation du corps dès ce mardi matin . Elle dément l’information tendant à faire croire que les parents du regretté auraient été interdits par les syndicats de procéder à l’enlèvement du corps .
Cela étant, la direction générale tient à dire qu’il faut dissocier l’acte d’agression et la gestion du corps .

«C’est à 21 h que nous avons quitté ‘hôpital du district de Bogodogo pour le CHU de Yalgado, car il y avait un délestage là-bas. Suite à ce délestage on nous a transférés à l’hôpital Yalgado. Ses amis sont venus au district et les sapeurs-pompiers ont demandé si ce sont ses amis tout ce monde et j’ai dit oui. J’ai demandé à ses amis de rentrer et de revenir le lendemain pour le visiter. Nous avons démarré pour l’hôpital et nous sommes arrivés à 21h52 . Nous avons oublié de prendre le document de transfert à l’hôpital de Bogodogo. Les médecins ont demandé le document de transfert pour enregistrement et on avait quelqu’un qui était toujours là-bas et nous lui avons dit de récupérer en même temps le papier pour nous. Il l’a ramené et les médecins ont enregistré. Aucun médecin ne s’occupait de notre malade. C’est en ce moment que le grand frère du malade a commencé à se plaindre. Je lui ai dit de se calmer parce qu’ici ce n’est pas les Etats-Unis, puisse qu’il vient des Etats-Unis. Je lui demande de se calmer sinon les médecins vont nous prescrire des ordonnances qui coûtent très chers; nous sommes retournés nous asseoir. Effectivement, ils nous ont prescrits deux ordonnances, nous avons payé le produit et ce n’était pas ça. Nous avons négocié avec le médecin et il a dit si un autre patient en a besoin, on va vendre le produit et lui remettre l’argent. Quand j’ai quitté l’hôpital, il était déjà 1h du matin. En ce moment, les amis de l’accidenté étaient encore là. Ils valaient une soixantaine… Quand je quittais l’hôpital, on n’avait pas soigné notre malade. Six personnes essayaient de le stabiliser et son sang gisait. C’est en ce moment que j’ai dit à son frère que si on savait, on allait le transférer à l’hôpital Blaise Compaoré. Selon les informations, là-bas ça vaut mieux qu’ici. J’ai encouragé ses sœurs en leur disant que les médecins vont juste coudre les blessures et on pourra rentrer avec notre malade. Je suis parti, à ma grande surprise, j’ai entendu qu’il y a eu dispute entre les amis du malade et les médecins. Maintenant, nous ne savons pas qui est l’auteur de la dispute. Le reste, la police fera des enquêtes pour retrouver les coupables. Nous ne sommes pas contre ce que les médecins veulent. Actuellement notre préoccupation c’est de récupérer le corps. Le père de l’enfant veut se porter garant pour que nous l’ayons. Il y a la famille qui est toujours en larmes à la maison. Pour le moment, nous sommes entrés en négociation, et nous demandons pardons afin d’obtenir le corps pour inhumation », raconte Amidou Ouédraogo, un proche du disparu qui a laissé entendre que l’accidenté a succombé à ses blessures, aux environs de 2h du matin.

Burkina Demain
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