Dr Dimitri Sanga, directeur du Bureau sous- régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des Nations-unies pour l’Afrique

Il fait partie de ceux qui pensent avec juste raison que l’énergie est le moteur du développement durable et que cela est aussi valable pour les Etats africains. Il s’agit de Dimitri Sanga, directeur du Bureau sous- régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA).

Dr Dimitri Sanga, directeur du Bureau sous- régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des Nations-unies pour l’Afrique

Pour Dimitri Sanga, «il faut régler la question de l’énergie avant d’envisager la transformation structurelle des économies africaines». Le directeur du Bureau sous- régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA) s’exprimait ainsi à l’occasion du lancement le 30 juin dernier à Abuja, du profil de pays du Nigéria dans lequel l’énergie est considérée comme un des vecteurs de la transformation structurelle de cet Etat.

«Par exemple, l’hydroélectricité offre une source importante d’énergie largement inexploitée sur le continent ; seulement 5% du potentiel hydroélectrique du continent est exploité. Dans nos efforts de transformation structurelle de nos économies, la question énergétique est très bien placée en amont du processus. L’Angola, le Cameroun, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, la Guinée, le Nigéria et le Soudan ont des potentiels considérables dans ce domaine qu’il faut exploiter au profit non seulement des économies nationales mais aussi de l’Afrique dans son ensemble», a étayé M. Sanga.

Des pistes de solutions pour le cas nigérian

Pour ce qui est du Nigéria, l’on estime qu’il doit inverser plus de deux décennies de lacunes dans les domaines de la production, de la transmission et de la distribution électriques.

Il devrait de ce fait, redoubler d’efforts afin d’établir une politique tournée vers le marché en vue de promouvoir un approvisionnement énergétique sûr, compétitif et à un prix raisonnable et des politiques propres qui visent à renforcer la fiabilité et la durabilité du système électrique et à encourager l’acquisition d’équipements et de technologies.

Il faut établir un cadre réglementaire clair afin d’attirer l’investissement privé et harmoniser les mesures relatives au développement de l’offre énergétique avec d’autres politiques, notamment les politiques concernant les transports, l’emploi, l’éducation et de continuer d’investir dans l’expansion du réseau tout en assurant son entretien régulier.

Un taux d’électrification de 45%

Le pays doit continuer d’investir dans un paquet énergie diversifié en recourant à des politiques incitatives qui privilégient les sources d’énergie non fossile, notamment le solaire, l’éolien et l’hydroélectricité.

Par ailleurs, le pays doit  régler la question de la tarification de l’électricité et du recours sans discernement aux subventions afin de réduire les coûts d’exploitation dans la chaîne de valeur et dans l’ensemble de l’économie.

Faut-il le rappeler, le secteur de l’énergie au Nigeria est encore  marqué par le poids dominant de l’industrie pétrolière, avec un taux d’électrification de  45 %, laissant plus de 90 millions de nigérians sans accès à l’électricité.

   Burkina Demain

Source : communiqué CEA

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