La ministre de l'économie Rosine Coulibaly (au milieu) a présidé au nom du Premier ministre le lancement du rapport CPIA 2016. A sa droite, le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina, Cheick F. Kanté.

Il a été lancé ce lundi 24 juillet 2017 à Ouagadougou, le rapport 2016 sur l’évaluation des politiques et institutions nationales (EPI), en anglais Country Profile and Institutions Assessment (CPIA), de la Banque mondiale. Le lancement dudit rapport qui marque en même temps l’ouverture d’un atelier régional CPIA, a été présidé par le ministre burkinabè de l’économie et des finances, Rosine Coulibaly, représentant le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, patron de l’évènement.

La ministre de l’économie Rosine Coulibaly (au milieu) a présidé au nom du Premier ministre le lancement du rapport CPIA 2016. A sa droite, le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina, Cheick F. Kanté.

3.6. C’est le score de la note du Burkina Faso dans le rapport 2016 sur l’évaluation des politiques et institutions nationales (EPI), en anglais Country Profile and Institutions Assessment (CPIA) de la Banque mondiale qui a été lancé ce lundi matin à Ouagadougou dans le cadre d’un atelier régional patronné par le Premier ministre Paul KabaThiéba. La note du pays des Hommes intègres n’a pas évolué par rapport au précédent rapport.

En faire un réel outil de planification et d’exécution du développement

C’est Albert Zeufack, économiste en chef de la région Afrique de la Banque mondiale, qui a présenté le rapport CPIA 2016

L’économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique, Albert Zeufack, qui a présenté le présent rapport  pense que l’atelier régional qui se tient à Ouagadougou dans le cadre du lancement du rapport est une opportunité pour les acteurs burkinabè de mieux maîtriser le processus EPI et de se l’approprier véritablement pour en faire un réel outil de planification, coordination et d’exécution des projets et programmes de développement. Comme l’ont déjà su le faire des pays comme le Sénégal ou la Côte d’Ivoire qui font aujourd’hui figure de bons élèves dans la sous-région en matière d’EPI.

Le conseil des ministres pour l’appropriation au plus haut niveau du CPIA

Dans son discours de lancement du rapport EPI 2016 lu par sa représentante, la ministre de l’économie Rosine Coulibaly, le Premier ministre Paul Kaba a affiché les ambitions de son gouvernement.

«Je puis vous assurer que mon gouvernement au plus haut niveau est fortement  mobilisé plus que par le passé, pour le suivi des réformes dont la mise en œuvre permettrait d’améliorer sensiblement le score de 3,6 à 4 sur 6», a indiqué le chef du gouvernement. «la stratégie consistera à assurer le conseil des ministres pour une vraie appropriation du CPIA par le Burkina Faso », a-t-il ajouté.

Pour Paul Kaba, le domaine de la gestion économique est déjà maîtrisée et qu’il ne reste qu’à déployer les efforts sur les politiques structurelles, les politiques d’inclusion sociale/équité et la gestion du secteur public concernés par l’évaluation CPIA.

39 pays africains concernés par l’évaluation CPIA

La notation CPIA, faut-il le rappeler, évalue la qualité des politiques et des institutions des pays membres de l’Association internationale pour le développement, et les informations fournies aient à l’allocation des ressources à ces pays, notamment les pays moins avancés (77 pays total) dont 39 sont africains. Et avoir un score élevé permet au pays concerné d’augmenter ses possibilités de bénéficier de prêts sans intérêts ou de dons.

L’évaluation EPI porte sur quatre domaines que sont : la gestion économique ; les réformes structurelles ; les politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de promotion de l’équité ; la gestion et les institutions du secteur public.

Un état des lieux préoccupant

Cette année, le CPIA dresse un état des lieux assez préoccupant de la gestion économique, des politiques structurelles, des politiques d’inclusion sociale et d’équité, ainsi que de la gestion du secteur public, en Afrique. Dans un contexte de chute de la croissance économique à 1,5% en 2016, suite à la chute des cours des matières premières.

Mais, pour les experts de la Banque mondiale, il est plus que jamais nécessaire pour les pays d’Afrique d’utiliser comme l’ont déjà fait certains, des outils de suivi tels que la CPIA pour améliorer leurs performances économiques et institutionnelles.

Grégoire B. Bazié

Burkina Demain

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