La mort, quand elle vous guette, toutes les situations, mêmes légales, sont bonnes à saisir. Ainsi, ce vendredi matin, en pleine capitale dans l’arrondissement 5, quatre citoyens civiquement arrêtés aux feux tricolores sur la circulaire, à quelques encablures de l’Institut des sciences (IDS), ont été brutalement arrachés à la vie par un camion hors-la-loi.

Décidément, en matière de sécurité routière, l’on ne sait plus à quel saint se vouer à Ouagadougou. Ce vendredi matin, des citoyens arrêtés aux feux tricolores ont été fatalement percutés par un camion dépourvu de système de freinage et d’alerte.  Bilan : quatre morts.

Alors que la chronique du gouvernement du 18 janvier dernier  était on ne peut plus formelle : «Le feu rouge signifie obligation de s’arrêter. Il est comparable à un mur infranchissable et quiconque « brûle » un feu rouge est considéré comme un criminel ou quelqu’un qui veut se donner la mort».

En effet, jusque-là on avait  expliqué la multiplication des morts sur nos axes routiers par l’incivisme des usagers au point qu’entre 2010 et 2015, l’on avait enregistré, selon des chiffres du ministère des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, quelques 84 117 cas d’accidents de la circulation ayant fait 5 046 morts et 73 536 blessés.

L’accident qui fait l’exception

Mais, l’accident au bilan lourd de ce vendredi matin prouve aussi que l’on peut mourir aussi sur  nos routes en respectant les feux tricolores. C’est en quelque sorte l’accident qui fait l’exception. En clair, pour plus de sécurité sur les routes, il faut que tous les usagers respectent les règles de la circulation. Les quatre citoyens tués ce vendredi seraient peut-être en vie s’ils avaient eux aussi brûlé le feu, comme l’a fait le chauffeur du camion. Ce n’est pas parce qu’on est au volant d’un camion que l’on doit rouler sans respect des règles de la circulation. La sécurité se construit ensemble sur la route. Avec l’accident de ce vendredi, il faudra pour plus de vigilance, faire attention à la fois devant soi et derrière soi. Sait-on jamais.

Philippe Martin

Burkina Demain

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