Habituellement, le mois août est celui des chantiers tous azimuts de reboisement au Burkina Faso, compte tenu de son état inquiétant de déforestation. Mais, cette année avec le blocus du ciel de ces dernières semaines, sans pluie ni à Ouaga, ni dans plusieurs localités du pays ; pas grand-chose n’a été observé sur le front de reverdissement du pays. Mais, il n’est pas encore tard avec la reprise des pluies ces derniers jours.

Pays sahélien, le Burkina Faso est pleinement concerné par la déforestation, dans un contexte où les effets de changement climatique se font de plus en plus sentir avec des inondations à chaque saison de pluie.
Les causes de la déforestation dans le pays sont entre autres l’agriculture extensive, la coupe abusive du bois.
Et selon le deuxième rapport sur l’état de l’environnement, le Burkina perd chaque année 105 000 ha par an du fait  de la coupe abusive du bois.
Planter et planter encore au Burkina
Dans ce contexte, le pays n’a pas d’autres choix que de planter et planter encore les arbres pour arrêter à terme l’avancée du désert et atténuer les effets des changements climatiques. Il faut le faire quand la période est propice, comme en ce moment avec la régularité de la pluie, en tirant leçons des échecs passés : en plantant des essences utiles et en veillant à leur protection en tout en temps.
La déforestation, faut-il le rappeler, n’est pas une exclusivité sahélienne. Elle est devenue un phénomène mondial qui touche également les pays nantis en végétation.
La situation ailleurs reste aussi préoccupante
La Côte d’Ivoire, pays forestier voisin, par exemple, est frappé de plein fouet par la déforestation. Ainsi, la forêt qui couvrait, selon des chiffres officiels, 16,5 millions d’hectares à l’indépendance en 1960, n’en couvre plus que 2 millions aujourd’hui. Ce qui représente une diminution drastique de 78% à 13% de la surface totale de la Côte d’Ivoire.
Au niveau international, le tableau n’est pas aussi reluisant. Le World Resources Institute estime à 80%  la couverture forestière mondiale originelle qui a été abattue ou dégradée, notamment au cours des 30 dernières années. Or, il y a quatre siècles, deux tiers des terres de notre planète  étaient recouvertes de forêt.
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain

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