Le président Vladimir Poutine accueilli chaleureusement au Caire par le président Abdel Fattah al-Sissi

Vladimir Poutine, président russe, a effectué ce lundi 11 décembre, une visite éclair au Caire. Visite au cours de laquelle Poutine s’est entretenu avec son homologue égyptien, le général Abdel Fattah al-Sissi. Au-delà de la question israélo-palestinienne qui domine l’actualité avec la décision du président Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël ; la visite du patron du Kremlin au Caire a surtout été marquée par  la signature d’un important contrat pour la construction de la première centrale nucléaire égyptienne d’un coût de 30 milliards de dollars.

Le président Vladimir Poutine accueilli chaleureusement au Caire par le président Abdel Fattah al-Sissi

L’Egypte va bientôt entrée dans le cercle très fermé de pays disposant de la technologie nucléaire civile, grâce la coopération avec la Russie. En effet, Le Caire et Moscou ont signé ce lundi au Caire un contrat pour la construction d’une première centrale nucléaire égyptienne, dans le nord du pays. Coût du projet : 30 milliards de dollars. Il s’agit, au terme de ce contrat, signé par le ministre égyptien de l’électricité, Mohamed Chaker, et le grand patron du géant nucléaire russe Rosatom, Alexey Likhachev ; de construire 4 réacteurs de 1.200 MW chacun dans la région de Dabaa, au nord de l’Egypte. Tout cela s’est passé en présence des présidents Poutine et al-Sissi.

Vers l’aboutissement d’un vieux projet

Avec cette signature entre Le Caire et Moscou, l’on s’achemine vraisemblablement vers l’aboutissement d’un vieux projet. En effet, au début des années 1980, l’Egypte de Hosni Moubarak avait  envisagé en son temps la construction d’une centrale nucléaire, toujours à Dabaa mais le projet avait été suspendu après la catastrophe de Tchernobyl en 1986. C’est finalement le général Abdel Fattah al-Sissi qui remettra le projet au goût du jour à la faveur notamment de la précédente visite au Caire en février 2015 de Poutine. Aujourd’hui, les choses semblent véritablement aller dans le bon sens.

Si les engagements sont effectivement tenus, l’Egypte va certainement renforcer sa position de leader sur le continent en matière d’expertise sur les questions énergétiques et infrastructurelles. Faut-il le rappeler, au sein de la Commission de l’Union africaine, c’est l’Egypte qui détient depuis plusieurs mandats le poste de commissaire à l’énergie et aux infrastructures. Et Poutine l’a souligné à sa façon.“En réalisant ce projet, l’Egypte n’obtiendra pas seulement une centrale nucléaire mais aussi l’accès aux technologies les plus modernes et les plus sûres”.

Aussi, en termes d’électrification sur le continent, Le Caire est l’un des pays les mieux lotis. Ainsi, L’Egypte fait en effet partie des cinq pays africains, tous de l’Afrique du Nord, classés comme ayant les meilleurs taux d’électrification, 100%. Mais, les besoins énergétiques s’accroissant, l’Egypte avait besoin de renforcer et de diversifier ses sources de production pour mieux répondre aux demandes des acteurs économiques nationaux et internationaux.

Grégoire B. Bazié

Burkina Demain

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