Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba face à la presse ce mardi soir

La crise qui secoue le secteur éducatif burkinabè est loin de se résoudre. Du moins le gouvernement n’a pas 50 milliards de francs cfa pour y faire face. En effet la résolution de cette crise occasionnera une incidence financière de 50 milliards sur le budget de l’Etat. Alors que l’Etat n’a pas cette somme, du moins pour payer les enseignants. C’est ce qu’a laisser entendre le premier ministre Paul Kaba Thiéba cet après-midi du 10 janvier 2018 lors d’une conférence de presse à la primature. Il appelle donc au sursaut patriotique des organisations syndicales pour sauver l’année. 

Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba face à la presse ce mardi soir

Les négociations entre le gouvernement et les syndicats du monde éducatif ne sont pas rompues, a insisté le premier ministre. C’est pourquoi il dit être surpris des 72 heures de grève observées par les organisations syndicales de l’éducation.

Toutefois, Ce qui fait blocage dans ces négociations, c’est la question salariale. Il faut à l’Etat 50 milliards de fcfa pour résoudre le problème. Le blocage, c’est que le gouvernement dit ne pas avoir cette somme.

Pour le premier ministre, les 180 milles salariés du pays absorbent déjà à eux seuls 52% du budget. Avec une telle masse salariale allouée seulement aux fonctionnaires, il sera difficile pour le pays d’amorcer un développement par ces propres forces.

Il a expliqué ensuite que « Ce n’est pas parce qu’on ne veut pas donner, c’est l’intérêt national qui le commande, l’équilibre financier » sinon, « Le gouvernement a conscience de sa responsabilité vis-à-vis du droit des travailleurs ».

Il fait noter, le gouvernement prend ses engagements dans la limite des moyens de l’Etat. Puis de rappeler que le Burkina « n’est pas un pays riche, on n’a pas le café, on n’a pas le cacao, on n’a pas le pétrole, on a juste un peu d’or ».

Il faut sauver l’année scolaire

Paul Kaba Thiéba a appelé les organisations syndicales, « à la retenue ». Il les a invitées à « la reprise des cours et des évaluations afin de sauver l’année scolaire ».

Il affirme que l’année scolaire est menacée, c’est pourquoi dira-t-il « j’en appelle au salutaire sursaut patriotique de tous pour éviter une année blanche ». Pour le premier ministre, la réforme des systèmes de rémunération sera « une réponse durable à la crise sociale ».

« Même si c’est un sorcier, ça changera rien»

Cette situation de crise n’est nullement pas liée à l’incompétence du ministre de l’éducation Jean Martin Koulibaly, répond Paul Kaba à une question des journalistes. D’ailleurs c’est un ministre qui travaille bien rétorque- t-il.

Puis d’ajouter, « vous pouvez enlever Thiéba du gouvernement vous mettez qui vous voulez, ça changera pas le problème du Burkina Faso, même si c’est un sorcier ça changera rien ». Pour lui il ne s’agit pas de question de personne, mais de l’engagement, de mission et de politique.

Joachim Batao

Burkina Demain

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