Les responsables de l'ONG Help étaient face aux journalistes

« Contribution des média dans la lutte contre l’émigration clandestine ». C’est sous ce thème que s’est tenue la formation initiée par l’ONG Help  à l’endroit des journalistes, le samedi 27 janvier 2018 à Ouagadougou. Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet d’information et de sensibilisation de la population sur les dispositions régissant la migration au Burkina Faso.

Les responsables de l’ONG Help étaient face aux journalistes

La migration est un couteau à double tranchant. C’est pourquoi il faut sensibiliser les candidats à l’émigration sur les réalités du phénomène tout en leur montrant les potentiels qui existent dans le pays. Pour porter loin ce message de sensibilisation, l’ONG Help veut compter sur les hommes et femmes de média, d’où cette formation.

«Il faut partir de façon responsable»

Au Burkina Faso, l’émigration des populations n’est plus seulement orientée vers les pays de la sous-région. Les jeunes se dirigent de plus en plus vers les pays de l’Afrique centrale et du Nord et surtout vers l’Occident. L’une des régions les plus touchées du Burkina est le Centre-Est.

Le directeur pays adjoint de l’ONG Help Serge Alfred

Cette formation des journalistes s’inscrit dans une double vision selon le directeur pays adjoint de l’ONG Help Serge Alfred. Informer les journalistes sur les réalités du phénomène mais surtout présenter les solutions  existantes face au phénomène afin qu’ils soient des relais de sensibilisation des candidats à l’émigration.

Il a précisé que « cette activité de sensibilisation que nous menons, ce n’est pas de dire que l’émigration est mauvaise, mais nous disons plutôt qu’il faut partir de façon responsable, et vivre dignement ».

«L’émigration est une entreprise risquée»

Dans sa communication, Gustave Bambara fait noter que la migration est un phénomène universel aussi vieux que l’humanité. Les causes pour lui, sont scolaires, sanitaires, politiques, économiques et sociale. Selon le communicateur, « l’émigration est une entreprise risquée » avec de multiples dérives. Il a expliqué que les chemins empruntés par les migrants irréguliers quittant le Burkina en direction de l’Europe « sont périlleux à travers le désert ou la mer ».

Les émigrants dit-il sont très souvent « dépouillés de leurs biens par des braqueurs ou des passeurs ». Il y a aussi des « kidnapping et des enrôlements des cellules terroristes », sans oublié les atteintes aux droits des migrants, les emprisonnements et le stockage des migrants dans des camps d’attente et qui « sont rapatriés par le premier avion qui vient en Afrique peu importe la destination».

Le Burkina « est une terre d’opportunité »

Le bonheur tant recherché par ces canaux illégaux n’est que perte de temps, d’argent et de dignité alors qu’il y a des potentialités énormes au Burkina conclu Bambara.

S’agissant des potentialités du Burkina, Yannick Koussoubé dira dans sa communication que « le pays est une terre d’opportunités ». Il en veut pour preuve les structures d’appui à l’emploi et à l’auto-emploi. Il a cité plusieurs exemples dont le Programme d’autonomisation économique des jeunes et des femmes (PAE/JF), l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), etc.

Emile Bazyomo a pour sa part invité les journalistes à traiter la question de l’émigration selon des angles qui « vendent le rêve burkinabè aux Burkinabè ».  Pour lui, les messages des media sur l’émigration doit aller dans le sens à dire «  qu’on peut réussir en restant au pays. il a terminé en ajoutant que « et ce n’est pas des exemples de réussite de jeunes restés au pays qui manquent».

Joachim Batao

Burkina Demain

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