Une délégation de la CODEL, conduite par maître Halidou Ouédraogo a été reçue dans cette après-midi du mardi 19 juin 2018, par le premier ministre Paul Kaba Thiéba. L’objet était de présenter au chef du gouvernement le fruit d’une consultation menée auprès d’acteurs sociaux et politiques sur la réconciliation nationale.

A la sortie de l’audience, c’est Me Halidou Ouédraogo qui s’est exprimé aux micros des journalistes. Pour ce qui est du motif de leur présence maître a déclaré que « Nous sommes venus remettre à son excellence le premier ministre, le produit d’une consultation sur le sujet de (réconciliation nationale ndlr) ». Cette consultation a été menée auprès « des forces vives de notre pays, d’autorités politiques, d’autorités coutumières et religieuses, des organisations de la société civile ».

A entendre Me Halidou, le document transmis au chef du gouvernement est le fruit d’une large consultation auprès de plusieurs acteurs de la nation. «Nous avons consulté toutes ces fractions et nous avons résumé ce que nous avons retenu, à savoir que la réconciliation nationale ».

Pour la CODEL, la réconciliation nationale « est impérative », mais elle doit passer par « la vérité et la justice, pour arriver au pardon ».  A en tendre le porte-parole, maître Halidou, il faut aller à une justice transitionnelle, sans bien sûr exclure celle classique. De son point de vue,« c’est à ce prix que nous pouvons aboutir à une bonne réconciliation nationale ».

Sans cela, prévient-il, il sera difficile d’y aboutir. Selon la CODEL, si les anciennes tentatives de réconciliation se sont soldées par des frustrations et des rancœurs, c’est parce que la forme n’y était pas. C’est pourquoi, cette fois-ci, la CODEL veut apporter sa touche car pour eux il s’agit d’un devoir citoyen.

Des dires de Halidou Ouédraogo les sentiments et points de vue recueillir auprès des autorités coutumières, religieuses, des organisations de la société civile, du gouvernement et des partenaires techniques, le langage est le même : « Tous tiennent à la réconciliation, mais il faut passer par la vérité et la justice avant d’envisager la suite » afin de tourner définitivement la page de ce pan de notre histoire.

Cette démarche, relève Me Halidou, s’inscrit dans le rôle d’une organisation de la société civile« qui doit être un contre pouvoir et non être contre le pouvoir ».

Une démarche de consultation rencontre certainement des points de vues divergentes, mais cela apparaît logique pour le porte-parole de la CODEL maître Halidou pour qui « Nous sommes dans un pays ou les divergences existes ».

Joachim Batao

Burkina Demain

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.