Le financement des opérations de maintien de la paix autorisées par le conseil de sécurité des Nations Unies est une question d’actualité pour les dirigeants africains qui se retrouvent à Nouakchott en Mauritanie les 1er et 2 juillet courants.  

Ces opérations militaires se déploient pour la plupart sur le continent africain. La République du Congo y joue sa partition. Un échange qualifié d’interactif est prévu sur le financement de ces opérations entre les Chefs d’Etat et de gouvernement africains ainsi que le président français, Emmanuel Macron qui est attendu dans la capitale mauritanienne le 02 juillet.

Le continent africain se présente, à ce jour, comme le principal théâtre où sont déployées la majorité des opérations de maintien de la paix de l’ONU. Depuis plusieurs années, en effet, des conflits naissent et se multiplient sur le continent africain, troublant la paix et la quiétude des populations. L’ONU qui n’a pas son armée fait toujours recours aux armées de ses pays membres avec l’ambition de rétablir la paix quand elle est troublée ou la maintenir lorsqu’elle est menacée, notamment en Afrique. Le continent noir contribue d’ailleurs, régulièrement, aux effectifs militaires de l’ONU. Avec une participation estimée à près de 38% des casques bleus, il est le deuxième contributeur de l’ONU en hommes, après l’Asie.

Le Congo, Etat membre à part entière de cette organisation, est parmi les pays africains qui contribuent à la composition des forces onusiennes chargées du maintien de la paix. Les problèmes de paix et de sécurité tiennent à cœur le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, aussi bien dans son pays qu’au niveau continental. Ainsi, le Congo contribue, y compris sur le plan logistique aux opérations de maintien de la paix dans la Région.

Les plus récentes interventions du Congo dans les opérations de maintien de la paix ont eu lieu, par exemple en République Centrafricaine. Là, la contribution du Congo ne s’est pas limitée qu’à l’envoi des hommes dans le cadre de la Force multinationale d’Afrique centrale en Centrafrique (FOMAC), mise en place le 2 octobre 2002 et devenue ‘’Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (MICOPAX)’’, le 12 juillet 2008. Le Congo a joué un rôle prépondérant dans ces deux opérations essentiellement africaines, qui ont permis de stabiliser la situation en RCA, avant la mise en place de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) qui a pris le relai de la MICOPAX en décembre 2013. Le Congo y payé le prix humain en perdant des hommes parti de leur pays pour assurer la paix en Centrafrique.

En visite de travail à Brazzaville, en septembre 2014, Yamina Benguigui, alors ministre française déléguée chargée de la Francophonie, sortant de l’audience avec Denis Sassou N’Guesso reconnaissait, le leadership et l’efficacité de son hôte dans la médiation en Centrafrique et dans les Grands Lacs, en affirmant : « J’ai tenu à saluer au nom de la France ses efforts pour la stabilisation de la République centrafricaine qui vit une crise tant politique que militaire. La contribution du Congo est remarquable que cela soit sur le plan politique et financier que militaire, le rôle du président Sassou N’Guesso, comme médiateur dans la résolution de cette crise, est fondamental. Je lui redis notre soutien ».

D’un conflit à un autre, l’engament du Congo, sous la direction de son président restent déterminé. Ainsi, Denis Sassou-N’Guesso n’est pas insensible à la situation en République Démocratique du Congo, où il est facilitateur dans une crise qui couve dans ce pays voisin et dont l’éclatement ne manquerait pas d’affecter Brazzaville. Des consultations régulières avec son homologue, Joseph Kabila Kabange et des échanges multiples avec les acteurs politiques de la RDC caractérisent l’activisme de Denis Sassou N’Guesso dans le maintien de la paix dans ce pays voisin. Ce rôle de facilitateur en RDC s’est renforcé quand, en 2018, Denis Sassou N’Guesso prend les commandes de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL).

Déjà, en mars 2013, à Oyo, au Nord de la République du Congo, le président congolais, réunissait, autour d’une même table, les protagonistes de la crise de l’Est de la RDC, à savoir Joseph Kabila Kabange (République démocratique du Congo), Yoweri Museveni (Ouganda) et Paul Kagame (Rwanda) pour examiner la mise en œuvre de l’accord-cadre des Nations Unies relatif à la situation en RDC, signé à Addis-Abeba le 24 février 2013.

Conscients de l’engagement de Denis Sassou N’Guesso dans la résolution des crises, ses pairs de l’Union africaine lui ont confié la présidence du Comité de haut niveau sur la crise libyenne qu’ils ont mis en place. Ce Comité regroupe beaucoup de pays africains devant réfléchir sur les voies et moyens susceptibles de permettre à la Libye de retrouver la paix qu’elle a perdu depuis 2011, après la mort de Kadhafi. Le chef de l’Etat congolais a, à ce titre, pris part en mai dernier, à Paris, à la conférence internationale sur la Libye convoquée par le président français, Emmanuel Macron.

L’ONU définit le maintien de la paix comme «le déploiement de personnel militaire et civil international dans une zone de conflit, (…) avec le consentement des parties en cause, afin d’arrêter le conflit ou l’empêcher de s’aggraver ou de veiller à la bonne mise en œuvre d’un accord de paix». Cette notion est devenue une partie intégrante et un aspect de haut niveau des opérations de l’ONU.

Wilfrid Lawilla/ Brazzaville

Burkina Demain

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