Ruffino D'Almeida et Dr Dimitri Sanga félicitant les délégués nationaux pour leur participation à la réussite de la 21e session du CIE

Les rideaux sont tombés le vendredi dernier à Cotonou, sur la vingt-unième session du Comité intergouvernemental d’experts (CIE) de l’Afrique de l’Ouest. Organisée par le Bureau régional de la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA) en collaboration avec le gouvernement du Bénin ; cette 21e session a permis aux participants venus des 15 pays de la région de réfléchir sur la problématique «Intégration régionale en Afrique de l’Ouest : Nouveaux défis et perspectives» et de faire des recommandations destinées à renforcer le processus d’intégration régional.

Le Ruffino D’Almeida, directeur de cabinet d’Abdoulaye Bio Tchané (Chapeau) a présidé la cérémonie de clôture du 21e session du Comité intergouvernemental des experts

72 heures durant, du 27 au 29 juin 2018, les experts des 15 Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont planché, à l’invitation du Bureau régional de la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA), sur le thème : «Intégration régionale en Afrique de l’Ouest : Nouveaux défis et perspectives».

Le choix de ce thème pour la vingt-unième session du Comité intergouvernemental d’experts (CIE) intervient dans un contexte marqué par l’enregistrement de demandes d’adhésion à la CEDEAO formulées par des pays d’Afrique du Nord (Maroc, Mauritanie et Tunisie). Ce qui constitue de nouveaux défis pour les Etats de la région qui devraient prendre la mesure des enjeux de la nouvelle donne et envisager les voies et moyens de réussir ce cap de l’ouverture vers le Maghreb. C’était là tout l’enjeu de la 21e session du Comité intergouvernemental des experts qui s’est achevé le 29 juin 2018 à Cotonou.

Le directeur du Bureau régional pour l’Afrique du CEA, Dr Dimiti Sanga (micro), a souhaité que les conclusions de la 21e session du CIE soient mises en oeuvre 

Et à la clôture, c’était les sentiments de satisfaction et d’espoir qui dominaient chez les officiels. Dans son mot de clôture, Ruffino d’Ameilda, directeur de cabinet du ministre d’Etat béninois chargé du plan et du développement, a parlé de grande réussite cette 21e session du CIE, rendant hommage aux différents acteurs et espérant que les conclusions serviront effectivement à l’amélioration du processus d’intégration régional. Même sentiments de satisfaction et d’espoir chez Dr Dimitri Sanga, directeur du Bureau sous- régional de la CEA pour l’Afrique de l’Ouest. En effet, exprimant sa satisfaction, Dr Sanga a dit espérer que les conclusions de la  session seront mises en œuvre en vue d’une CEDEAO, plus intégrée, plus compétitive et plus forte au grand bonheur des populations de la région.

Recommandations à la CEA, CEDEAO et Etats membres

A l’issue des travaux, des recommandations ont été formulées en vue de renforcer le processus d’intégration sous- régional. Les recommandations sont adressées soit à la CEA, soit la CEDEAO, soit aux Etats membres de la CEDEAO.

A la CEA, il est demandé d’approfondir et d’élargir les analyses sur les expériences des pays en matière diversification économique ; de promouvoir les échanges d’expériences entre pays sur la base des meilleures pratiques au niveau régional ; de renforcer les appuis aux systèmes statistiques nationaux, et accélérer en particulier le rebasage des produits intérieurs brut. En outre, à la CEA, il est recommandé :

–              Appuyer les pays à améliorer la qualité et la collecte de données afin de mesurer de manière adéquate les progrès accomplis dans la réalisation des agendas 2030 et 2063.

–              Mettre le Kit de suivi conjoint des agendas 2063 et 2030 à la disposition des Etats et renforcer leur capacité en la matière.

A la CEDEAO, il est demandé de prendre les mesures appropriées pour approfondir l’intégration sous-régionale, en particulier dans les dimensions d’interconnexion des infrastructures, d’intégration commerciale et d’intégration productive ; d’engager des réflexions sur les critères de convergence dans le cadre du rebasage du PIB.

Ruffino D’Almeida et Dr Dimitri Sanga félicitant les délégués nationaux pour leur participation à la réussite de la 21e session du CIE

A la CEDEAO et aux Etats membres, il est demandé de :

-Eliminer les entraves à la libre-circulation effective des biens et personnes ; de renforcer les infrastructures d’interconnexion sous-régionale ;

-Renforcer le dispositif commun de paix et sécurité au regard des menaces sécuritaires dans la sous- région ;

-Renforcer le mécanisme de consultation préalable et d’implication  des acteurs directement concernés par la mise en place de la ZLECA (population, secteur privé, parlementaires) avant la phase de négociation.

Par ailleurs, aux Etats membres de la CEDEAO, il est demandé de doter leurs systèmes statistiques de ressources nécessaires pour assurer la domestication des ODD (Objectifs de développement durable) afin de mieux évaluer les progrès dans l’atteinte des objectifs de l’agenda 2030 ; de rendre disponibles des données récentes avec l’appui des institutions de développement afin de permettre un suivi-évaluation des ODD à temps.

Le Liberia accueillera en 2019 la 22ème session du Comité intergouvernemental des experts de la CEDEAO.

Grégoire B. Bazié

Burkina Demain

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