Les conférenciers

C’est une forte délégation burkinabè de plus de 150 personnes qui a pris part, du 30 novembre au 12 décembre 2015 à Paris, à la vingt unième Conférence des parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur le climat. Des représentants de la délégation ont animé, le 30 décembre dernier à Ouagadougou, une conférence de presse pour le faire le bilan de la participation nationale à cette COP21.

Pour faire le point à la presse de la participation burkinabè à la vingt unième Conférence des parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur le climat ; des membres du comité national de participation ont animé un point de presse le 30 décembre 2015. Il s’agit de Georges Lambert Ouédraogo, président du comité national de participation ; de Samuel Yéyé, conseiller technique du ministère de l’environnement et des ressources halieutiques (MERH) ; du chargé de mission Mamadou Honadia et de Haoua Sary, secrétaire permanent du Conseil national de développement durable (CONEDD).
La délégation burkinabè a joué pleinement sa partition lors de la COP21 et de la 11e réunion des Parties au Protocoles (MOP11) de Kyoto tenues du 30 novembre au 12 décembre 2015 à Paris, en France. Que ce soit pendant les travaux proprement dits de la COP21 et de la MOP11 ; ou pendant les réunions préparatoires et de coordination des différents groupes de négociations, à savoir le groupe des pays les moins avancés, le groupe africain et du groupe 77 plus la Chine ou pendant les réunions préparatoires.

Les conférenciers, au micro, le président Georges Lambert Ouédraogo
Les conférenciers, au micro, le président Georges Lambert Ouédraogo

Présidence burkinabè de deux groupes de contact à la COP21

«En marge des négociations, la délégation a pris part à des concertations bilatérales et multilatérales et a tenu de façon professionnelle et visible le stand du Burkina Faso qui servait de vitrine des expériences nationales en matières de gestion rationnelle de l’environnement et de protection du système climatique», relèvent les conférenciers. Le stand a enregistré plus de 400 visiteurs.
En outre, la délégation burkinabè à la COP21 a présidé avec succès deux groupes de contact relatifs à la prorogation du mandat du groupe d’experts des pays les moins avancés, au suivi et à l’évaluation du processus de préparation et de mise en œuvre des plans nationaux d’adaptation.
La délégation burkinabè salue l’accord qui a sanctionné la COP21 de Paris. «Son adoption a été une bouffée d’oxygène pour faciliter désormais la gouvernance du système climatique menacé depuis des décennies et ses dispositions permettront de consolider les acquis des grands programmes environnementaux en cours dans notre pays et de mobiliser plus de ressources financières pour la mise en œuvre du Plan National d’Adaptation aux Changements climatiques du Burkina Faso ; ses principes reconnaissent les vastes chantiers africains sur l’énergie renouvelable pour lesquels des contributions financières ont déjà été annoncées».

L'assistance au cours du point de presse bilan de la participation du Burkina à la COP21
L’assistance au cours du point de presse bilan de la participation du Burkina à la COP21

Des insuffisances de l’accord de Paris

Pour la partie burkinabè, si l’accord de Paris pose des bases certaines pour régir le système climatique pour les décennies à venir, avec comme socle l’adaptation, l’atténuation, le développement et le transfert de technologies et les moyens de mise en œuvre ; il reste peu ambitieux et insuffisant en matière de cibles précises et de responsabilités différenciées.
Ainsi, les mécanismes de révision des contributions prévues déterminées sur le plan national (INDCs) sont faiblement contraignants outre le faible engagement des pays développés pour combler l’écart constaté du stock de carbone existant.
De même, des inventaires nationaux sont prévus tous les cinq ans à partir de 2020, mais la mise en œuvre des révisions à la hausse reste dépendante de l’interprétation des textes et de la bonne volonté des Etats. Aussi, de nombreuses INDCs, notamment celles des pays les plus vulnérables et les plus démunis ne seront préparées et mises en œuvre que si des financements additionnels sont disponibles. Enfin, l’accord de Paris pour entrer en vigueur en 2020, devra alors être ratifié, accepté et approuvé par au moins 55 pays représentant au moins 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Martin Philippe
Burkinademain.com

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