Ouagadougou a abrité du 20 au 22 novembre 2018, l’atelier régional de formation des acteurs des médias sur la problématique des inondations et des sécheresses. L’activité est organisée par le Global Water Partnership de l’Afrique de l’ouest (GWP-AO) en collaboration avec le Partenariat national de l’eau  du Burkina Faso et l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV). La cérémonie d’ouverture a été présidée par Armand Houanyé, Secrétaire Exécutif du GWP-AO en présence du Directeur Exécutif de l’ABV, Robert Dessouassi. 

Les officiels à l’ouverture de la session le 20 novembre 2018 à Ouagadougou

« Gestion intégrée des sécheresses et inondations : Apport des hommes et femmes des médias dans le plaidoyer et la sensibilisation en Afrique de l’ouest ». C’est sous ce thème que s’est tenu l’atelier régional de formation des acteurs des médias venus de six pays de l’Afrique de l’ouest. Il s’agit du Benin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger et le Togo. Objectif, outiller les journalistes à travers des informations pertinentes et des approches éprouvées pour qu’ils soient des vecteurs de sensibilisation et de plaidoyer  sur les problématiques de l’inondation et de la sécheresse.

Pour l’atteinte de cet objectif, les participants ont allié au cours de la formation phase théorique et phase pratique.

Faire des journalistes des ambassadeurs de sensibilisation

La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par le Secrétaire Exécutif de Global Water Partnership de l’Afrique de l’ouest (GWP-AO), Armand Houanyé. Il a dans son allocution salué la vingtaine de journalistes venus de la zone ouest-africaine. Pour lui, les medias sont des alliés incontournables dans le processus de sensibilisation et de plaidoyer que s’est fixé le GWP-AO. « Nous voulons faire de vous des ambassadeurs de sensibilisation sur les questions d’inondation et de sécheresse en Afrique de l’ouest », a-t-il souhaité.

Les journalistes, « c’est eux qui font et défont les gens », viendra renchérir le Directeur Exécutif du Bassin de la Volta, Robert Dessouassi sur le rôle primordial des journalistes.

La première phase de la formation a été consacrée aux communications sur le thème de la sécheresse et de l’inondation. A ce sujet, Armand Houanyé a présenté le diagnostic des inondations et sécheresses en Afrique de l’ouest. Il a indiqué que « la zone ouest –africaine est pratiquement touchée chaque année par des inondations ou des sécheresses ». Et pour lui, si l’on veut remédier à ces ‘’catastrophes’’ naturelles, il faut que les acteurs adoptent des attitudes qui « quittent le stade de guérison pour celui de la prévention ». Sinon, prévient-il, « on connaîtra des dégâts plus graves s’il n’y a pas de gestion de risques alors que la population ne fait que s’accroître ».

La gestion intégrée, une solution à la sécheresse

Sur la question de la gestion, Félicité Vodounhessi apportera quelques réponses à travers sa communication. En effet, elle a expliqué qu’avec une gestion intégrée et participative, on peut minimiser les conséquences des inondations et sécheresses. A ce propos, l’exemple du Projet de gestion intégrée de la sécheresse en Afrique de l’ouest (PROGIS-AO) a servi d’illustration de gestion réussie de la sécheresse.

Un autre exemple réussi de gestion intégrée des inondations et sécheresses présenté, a été celui du bassin de la Volta. Le Directeur Exécutive dudit bassin, Robert Dessouassi a laissé entendre que le bassin est un bien des six pays qui ont en partage le fleuve. « Le bassin n’appartient pas à un seul pays, c’est pourquoi la gestion est concertée et participative », a-t-il affirmé.

Des sites expérimentaux de résilience à la sécheresse

La deuxième phase des travaux a été consacrée aux sorties terrains. Deux sites de projets expérimentaux qui illustrent les résultats de gestion intégrée des sécheresses ont servi de travaux pratiques pour les journalistes. Le site 1, situé dans le village de Ramitenga dans la commune rurale de Loumbila présente les bienfaits de l’irrigation goutte-à-goutte, construit sur une superficie d’environ deux hectares. Le site 2, qui séduit également par ses résultats présentent une pratique innovante de résilience à la sécheresse. Il est situé dans le village de Komki, dans la commune rurale de Komki-Ipala.

Les avantages de ces deux projets ne sont pas à démontrer, rien qu’à l’observation et aussi à écouter les bénéficiaires. Toutefois, on note une difficulté commune aux deux sites soulevée par les bénéficiaires. C’est l’insuffisance de l’eau. Toute chose qui, disent-ils, limites leurs actions à tirer le maximum de profits que leur offrent les sites.

A toutes ces étapes, les journalistes, tels des chercheurs étaient là avec leurs questions, commentaires et propositions. Plusieurs experts présents à la formation sont également intervenus pour apporter tantôt des contributions tantôt des éclaircissements sur des questions.

Si les deux premiers jours ont été assez chargés pour les participants, le troisième jour quant à lui était relativement moins chargé. Il a été consacré à la rédaction des articles devant paraitre dans le magasine ‘’Inf’o’’ du GWP-AO.

La cérémonie de clôture de l’atelier est intervenue à la suite du discours du Directeur exécutif de l’ABV, Robert Dessouassi.  Il a félicité et encouragé les journalistes pour ces trois jours de travaux. Il a invité les journalistes  à faire bon usage des connaissances acquises durant la formation afin de contribuer à la sensibilisation des populations et au plaidoyer auprès des décideurs.

Joachim Batao

Burkina Demain

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