En collaboration avec la CODEL (Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections), le Centre pour la gouvernance démocratique (CDG) assure une formation à des acteurs de la société civile qui devront ensuite former 4 000 observateurs nationaux des élections du 11 octobre prochain. La cérémonie d’ouverture de cette formation est intervenue dans la matinée du lundi 7 septembre 2015 à Ouagadougou, sous la présidence du ministre de l’Administration territoriale, en présence du président de la CENI ainsi que de partenaires techniques et financiers.

Le Burkina Faso connaîtra des « élections historiques » le 11 octobre prochain. C’est du moins, ce que l’on présage au sein de la CODEL. A ces élections, dira le président de la CODEL, Alidou Ouédraogo, « nous voulons que tous les citoyens aillent en toute confiance ». Mais en amont, il faut travailler à afficher des gages sûrs d’élections non-violentes, d’élections exemptes de fraudes et donc transparentes. C’est à cet effet que la CODEL a mobilisé des partenaires techniques et financiers pour l’accompagnement dans la mise sur pied d’un vaste réseau d’observateurs nationaux. D’où la présente formation des formateurs qu’assure techniquement le CGD.

En deux jours, des formateurs d’observateurs seront ainsi outillés. Le contenu de la formation, dira le directeur exécutif par intérim du CGD, Abdoul Karim Saïdou, tourne autour des stratégies et techniques d’observation des élections. Il s’agira d’abord, d’analyser le cadre juridique des élections afin qu’ils appréhendent et assimilent de façon efficace les procédures juridiques et le contenu de la loi électorale. Il s’agit également de leur indiquer ce qu’on doit observer lorsqu’on est observateur dans un bureau de vote. En sus, ils pourront disposer d’un guide de l’observateur indépendant, d’un manuel de formation à l’observation des élections.

La CODEL mettra les bouchers doubles

Ce contenu varié de la formation devra, dit espérer le ministre de l’Administration territoriale, Issouf Ouattara, permettre in fine, aux observateurs de faire leur travail selon des méthodologies éprouvées ; des méthodes qui ont fait leurs preuves dans d’autres pays. En sus, il faut, de l’avis du président de la CENI, Me Barthélémy Kéré, qu’ils soient bien équipés. Déjà, le président de la CODEL confie que tous les observateurs seront soumis à des entretiens individuels et certains d’entre eux seront dotés en Smartphones. En tout état de cause, rassure Alidou Ouédraogo, la CODEL mettra les bouchers doubles.

Des observateurs qui feront sur le terrain, présage Me Kéré, un travail de collaboration avec les équipes de la CENI. En effet, ils pourront noter ce qui fonctionne bien, mais également ce qui ne fonctionne pas très bien. Ils pourront ensuite, immédiatement saisir les circuits de la CENI pour dire par exemple ‘’attention, à tel endroit, il y a tel dysfonctionnement’’. Ce qui permettra aux équipes de la CENI d’intervenir en temps réel pour réparer de telles situations. A la fin de l’opération, ils pourront rassembler un certain nombre de résultats ; toute chose qui leur permettra de faire une certaine tabulation pour mener des analyses sur le taux de participation et sur les tendances de résultats. Mais, prévient Me Kéré, ils devront faire attention pour ne pas entreprendre de proclamer des résultats provisoires ; ce qui relève de la compétence de la CENI seule.

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