Candidat déclaré à la présidence de l’organisation mondiale, lors de son congrès électif extraordinaire du 26 février 2016, le patron de l’Union des associations européennes de football (UEFA) pourrait ainsi se retrouver dans l’incapacité de briguer la succession du Suisse Joseph Blatter, qui a reçu une peine similaire.
La chambre d’investigation du comité d’éthique de la Fédération internationale de football (FIFA) a annoncé, le 8 octobre 2015, sa suspension provisoire de quatre-vingt-dix jours (auxquels pourraient s’ajouter quarante-cinq jours supplémentaires). Et Platini de dire« Je vais me battre. »
Alors qu’il va devoir lâcher les commandes de la Confédération durant trois mois, l’ex-meneur de jeu des Bleus avait anticipé la sanction du « tribunal interne de la FIFA ». Mercredi 7 octobre, Michel Platini avait déposé les parrainages de cinq Fédérations internationales nécessaires pour faire valider sa candidature auprès des instances du gouvernement du foot mondial. Et ce alors que le dépôt officiel des candidatures est prévu le 26 octobre.
« C’est un problème très sérieux puisque le verdict n’est pas encore officiel, avait déclaré Michel Platini dans un communiqué. Depuis plusieurs semaines, j’ai collaboré avec cette autorité et suivi les procédures, ce que n’a clairement pas fait la FIFA. […] Si je suis suspendu, je me battrai jusqu’à ce que la vérité éclate. Personne ne doit douter de cela. »
M. Platini a, par ailleurs, été entendu, le 25 septembre, par le ministère public de la Confédération helvétique (MPC) en tant que « personne appelée à donner des renseignements. » La justice suisse reproche notamment à Sepp Blatter – qui est, lui, « prévenu » – un « paiement déloyal » de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) qu’il a fait, en février 2011, à Michel Platini, « prétendument pour des travaux effectués de janvier 1999 à juin 2002 ».
Anderson KONE