Le Burkina Faso a célébré le premier anniversaire de l’insurrection populaire, le 31 octobre 2015 à Ouagadougou, sous la présidence de Michel KAFANDO, président de la transition. A l’occasion, une stèle a été inaugurée en la mémoire des 42 martyrs de l’insurrection populaire et de la résistance au putsch manqué du 16 septembre dernier, qui ont été élevés au rang de Chevaliers de l’ordre national à titre posthume.
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Les victimes ont été citées nommément par le Premier ministre Isaac Zida, suivi de la mention « mort pour la patrie ». 24 étaient tombées lors de l’insurrection populaire et les 14 autres, lors de la résistance au coup d’état manqué.
« Martyrs de l’insurrection et de la résistance populaires, nous sommes fiers de vous ! N’ayons crainte, la jeunesse du Burkina a pris en main son destin et le martyre de ceux qui sont tombés est un témoignage éloquent dont s’inspireront pour toujours les générations futures » », a déclaré Michel Kafando qui a dit que le Burkina Faso ne peut pas oublier les blessés de l’insurrection et de la résistance populaires.

Avant que le chef de l’Etat ne prenne la parole, le représentant des parents des martyrs, Babou Nébon Bamouni, a souhaité que justice leur soit rendue.

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Le Président de l’association des blessés, Dramane Ouédraogo, lui, a dit que les blessés attendent des actions concrètes. De son avis, les autorités de la transition ont fait des promesses pendant longtemps, mais elles n’ont pas été suivies d’actions. « Les autorités de la transition ont abandonné volontairement les victimes (…) à leur triste sort (…). Ceux qui se sont appropriés les résultats de leur lutte les ont mis à l’écart », a-t-il lancé, avant de demander si les autorités de la transition pensent rendre le tablier avec un goût inachevé, dans le remords de la trahison, alors que des gens ont versé leur sang pour qu’ils accèdent à leurs fonctions respectives.

Michel KAFANDO, qui a reconnu que les actions posées peuvent paraitre insuffisantes, a pris l’engagement de consentir des efforts supplémentaires en faveur des blessés . Puis il a réaffirmé sa volonté d’immortaliser le devoir de mémoire à travers l’institution du 31 octobre comme Journée nationale des martyrs, un référentiel et un déterminant d’une partie de l’ histoire du Burkina Faso.

Joackim BATAO

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