Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a rendu public un communiqué, après avoir rencontré les Généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, inculpés dans le cadre du putsch du 16 septembre 2015, à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA). Lisez plutôt!
Le mercredi 18 novembre 2015, une délégation du Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) s’est rendue à la maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), en vue de rendre visite aux personnes détenues suite aux évènements des 16 septembre et jours suivants consécutifs à la tentative de coup d’Etat de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP).
Auparavant, soit le 20 octobre 2015, une mission du MBDHP s’était rendue à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). A cette occasion, le Mouvement avait rendu visite à l’ensemble des détenus dont les anciens ministres, maires et autres élus détenus en ces lieux.
Ces visites du MBDHP s’inscrivent dans le cadre de ses missions de promotion et de protection des droits humains et visent à s’enquérir des conditions de détention de l’ensemble des personnes arrêtées et détenues.
Ainsi, à la MACA, le MBDHP a rencontré au total 43 détenus dont les généraux Gilbert DIENDERE et Djibril BASSOLE et 33 autres personnes détenues dans le cadre des évènements du 16 septembre 2015 et jours suivants. Ces personnes sont réparties dans quatre (4) quartiers. Le Mouvement a également visité l’ensemble de ces quartiers ainsi que les locaux de détention.
A l’issue de ces visites, le MBDHP fait le constat que les conditions de détention à la MACO demeurent difficiles du fait de la surpopulation et de l’hygiène déplorable.
A la MACA par contre, ces conditions sont acceptables ainsi que l’ont reconnu les personnes qui y sont détenues.
Toutefois, la préoccupation essentielle soulevée au cours de ces visites demeure le traitement diligent des dossiers en cours devant la justice. Cette préoccupation est partagée par le MBDHP qui, pour les dossiers pendants, a toujours souligné le fait que le droit à un procès juste et équitable dans des délais raisonnables constitue un droit de l’Homme. C’est pourquoi, le Mouvement émet, une fois de plus, le souhait que tous les moyens nécessaires (humains et matériels) soient mis à la disposition de la justice pour le traitement adéquat de ces dossiers.
Le MBDHP souhaite donc vivement que les procédures entamées suivent normalement leurs cours, aillent jusqu’à leurs termes et que la justice soit dite de façon impartiale.
Enfin, le MBDHP remercie madame la ministre de la justice, des droits humains et de promotion civique, monsieur le Doyen des juges d’instruction du tribunal militaire de Ouagadougou ainsi que le personnel pénitentiaire de la MACO et de la MACA pour avoir permis et facilité la réalisation de ces visites.
Fait à Ouagadougou le 19 novembre 2015
Le Comité exécutif national