C’est en présence de 150 chefs d’Etat et de gouvernement de 195 pays de la planète que s’est ouverte, ce lundi 30 novembre 2015 à Paris, la vingt unième Conférence des parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur le climat.
Les chefs d’Etat et de gouvernement du monde viennent de donner, ce lundi à Paris, le top de départ de la vingt unième Conférence des parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur le climat.
Présentes à la session d’ouverture, des dirigeants du monde donnent le ton de ce qui est attendu de cette COP21, certains évoquant les contributions de leur pays par rapport à l’objectif commun de réduire de deux degré Celsius le réchauffement climatique d’ici la fin du siècle. Les uns et les autres se montrant conscients des enjeux et de leurs responsabilités devant l’histoire.
Invoquant un contexte climatique chaotique, le président de français François Hollande a souligné l’urgence de l’action pour sauver le monde du péril climatique. «Il s’agit de décider ici à Paris de l’avenir même de la planète», a-t-il indiqué. «2014 a été l’année la plus chaude enregistrée, et 2015 sera pire encore», a soutenu son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, par ailleurs président de la COP21.
«Nous devons être à la hauteur des enjeux», a laissé entendre pour sa part le président américain, Barack Obama ; pendant que son homologue chinois, Xi Jinping, insistait sur la nécessité pour les pays riches de tenir les engagements de financer des projets dans les pays du Sud qui subissent de plein fouet les conséquences des changements climatiques.
Le président sénégalais Macky Sall a lui aussi insisté sur l’impérieuse nécessité pour les Etats de dépasser les égoïsmes nationaux pour sauver l’habitat qu’est la planète. «Nous n’avons pas d’excuses parce que nous n’avons pas de planète B».
«Vous avez la responsabilité morale et politique vis-à-vis du monde entier et des générations futures », a déclaré à l’assemblée le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
Engagements de quelques Etats
L’objectif ici est on ne peut plus clair. Il s’agit d’éviter le scénario de la COP 15 de 2009 à Copenhague qui n’avait pas permis d’aboutir à un accord juridiquement contraignant, assorti de dates-butoirs et d’objectifs quantitatifs afin de contenir à deux degré la hausse des températures par rapport à l’ère pré- industrielle.
Pour ce faire, les Etats, avant même de faire le déplacement de Paris pour la COP21, ont déjà communiqué leur contributions en vue de parvenir justement cet objectif de réduction du réchauffement climatique à deux degré.
Ainsi, la Chine, l’un des plus gros pollueurs avec les Etats-Unis, s’engagent à réduire ses émissions de carbone de 24% à partir de 2030. Les Etats-Unis pour sont disposés à réduire les leurs de 26-28% à partir de 2025 par rapport au niveau de 2005. L’Union européenne s’engage à réduire ses émissions de carbone de 40% d’ici 2030. L’Inde avance pour sa part une réduction de 35% de ses émissions de carbone à partir de 2030.
Les Etats africains ont aussi annoncé des contributions pour la réduction du réchauffement climatique mais celles-ci restent dans l’ensemble marginales compte tenu de la faiblesse de leurs émissions de dioxyde de carbone.
Mais, l’enjeu de la COP21 pour la plupart des Etats africains victimes des effets des changements climatiques (sècheresses, inondations) ; c’est surtout de bénéficier des financements des pays du nord pour faire face efficacement aux conséquences des changements climatiques. En effet, il est demandé aux pays riches depuis la COP15 de Copenhague d’accepté de consacrer annuellement (de 2020 à 2100) 100 milliards de dollars américains aux pays en développement pour leur permettre de mettre en œuvre des mesures d’atténuation des effets des changements climatiques et de lutter contre la déforestation.
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain