Le cofondateur de Microsoft, Bill Gates a annoncé ce lundi à Paris où s’est ouverte la vingt-unième conférence sur le climat, la création, avec d’autres grands investisseurs,d’un fonds de plusieurs milliards de dollars pour financer des entreprises dans les énergies propres.
Alors que le financement de la lutte contre le réchauffement climatique reste encore problématique à la vingt unième Conférence des parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur le climat ; c’est le cofondateur de Microsoft, Bill Gates, qui apporte la bonne nouvelle. Il s’agit du lancement d’un fonds pour faciliter le financement d’entreprises écologiques. L’initiative est baptisée «BreakthroughEnergy Coalition», en français «Coalition pour une avancée dans l’énergie».
Le projet de Bill Gates est soutenu par vingt-huit investisseurs, tous travaillant dans le domaine des nouvelles technologies ou du Web.
Font partie de cette coalition Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, et son épouse, la docteur Priscilla Chan, ou Jeff Bezos, PDG d’Amazon. Des personnalités étrangères comme Jack Ma, PDG du groupe chinois Alibaba, Ratan Tata, patron du conglomérat indien Tata, et Xavier Niel, le cofondateur de Free participent également au fonds.
Développer de nouveaux outils
Si le montant du fonds de la BreakthroughEnergyCoalition n’est pas encore précisé, en revanche l’on en sait davantage sur ses objectifs. «Plus que jamais, le monde actuel a besoin d’énergie largement disponible et fiable, à un prix abordable et qui ne produit pas de carbone».
Et la seule façon d’atteindre cet objectif, estime Bill Gates, c’est de développer de nouveaux outils qui permettent d’assouvir la soif du monde pour l’énergie. «Ces nouveaux outils innovateurs seront le résultat d’un accroissement dramatique des efforts de recherche du secteur public, parallèlement à des investissements à long terme et flexibles.»
Association avec Mission Innovation
Dans le cadre de la coopération public- privé, la BreakthroughEnergy Coalition s’est associée avec Mission Innovation, une initiative de 20 pays s’engageant à doubler leurs investissements dans la recherche pour des énergies propres d’ici à 2020, pour atteindre un niveau de 20 milliards de dollars (environ 18,9 milliards d’euros). En font partie la France, les États-Unis, le Japon, l’Arabie saoudite ou l’Inde.
Parallèlement à cet investissement public dans la recherche, l’initiative de Bill Gates vise donc à faciliter le financement d’entreprises innovantes, mais qui auraient des difficultés à lever des fonds, l’écologie n’étant pas encore considérée comme un secteur rentable.
«Les énergies renouvelables que nous avons actuellement ont beaucoup progressé, mais au vu de l’ampleur du défi qui nous attend, nous avons besoin d’explorer de nombreuses autres options, et inventer de nouvelles approches», assure Bill Gates.
Electricité, transport
Dans le cadre de la présente initiative, cinq domaines seront privilégiés. Il s’agit des secteurs de l’électricité, des transports, l’industrie, l’agriculture et de l’efficacité des systèmes énergétiques.
«Notre but est d’accélérer les progrès dans la recherche sur les énergies propres, mais aussi d’y créer du profit», explique Bill Gates. «Le succès de cette entreprise constituera la preuve économique nécessaire à l’économie des énergies propres dictées par le marché, dont l’avenir de notre planète a besoin», a-t-il conclu.
Philippe Martin
BURKINADEMAIN.COM