Une partie du personnel de l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE) a bloqué l’accès à l’institution pour exiger la réintégration de leurs camarades licenciés, « abusivement ». En réaction, l’autre partie du personnel a décidé de lever le blocus, ce 2 décembre 2015.
Et les éléments de la CRS sont intervenus pour forcer la porte. Ils ont scié le portail en vain. Cela étant, ils ont gardé leur position devant le 2IE, alors que les grévistes étaient retranchés à l’intérieur du bâtiment.
Le responsable des ressources humaines, Noufou Sanogo s’en explique : « Ce matin elle a décidé de venir travailler. La loi dit que vous pouvez manifester comme vous voulez, mais vous ne pouvez pas empêcher les autres de travailler. Donc ils ont décidé de venir travailler, ils sont venus trouver que tout est bloqué ». A l’en, croire la majorité des travailleurs n’est pas en grève.
« Le ministre de l’agriculture et celui de la fonction publique ont travaillé ensemble pour faire des propositions. Nous avons marqué notre accord pour les propositions du gouvernement », a déclaré le Secrétaire général de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER) section 2iE, Maliki Zorom qui a fait savoir que c’est le directeur général qui a refusé de les appliquer.
Les propositions du gouvernement portaient sur la « levée des décisions de licenciement et de mise à pied des 15 agents concernés par les derniers licenciements et de M. Lawali Mounirou », la « levée du blocus et de toute entrave à l’accès aux sites, aux infrastructures, installations et autres équipements de 2iE , la tenue d’un conseil d’administration extraordinaire dans un délai maximum de deux mois pour statuer sur les crises et apporter des solutions, un moratoire général pour l’arrêt de toute action pouvant troubler le climat social jusqu’à la tenue du conseil d’administration.
Aujourd’hui, les protestataires soutiennent que la condition préalable à la levée du blocus est la levée des décisions de licenciement de leurs camarades.
Joachim Batao