Les choses bougent à Paris. Après une semaine de négociations laborieuses au Bourget, les délégués des 195 pays de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) se sont mis d’accord, samedi 5 décembre en assemblée plénière, sur un texte de compromis comme base pour l’adoption d’un accord universel contre le réchauffement climatique.
Les négociateurs de la vingt-unième conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur le climat (COP21) ont validé la dernière version de travail sur laquelle ils planchaient depuis vendredi.
Le texte adopté samedi midi par les délégués, d’une longueur totale de 48 pages (consultable en ligne), se divise en deux parties. La partie la plus importante, de 43 pages, correspond globalement au texte mis sur la table vendredi matin et appelé « propositions de compromis ». Il représente les propositions des co-facilitateurs (les diplomates qui supervisent les groupes de travail thématiques de la COP) pour chacun des grands sujets de atténuation, adaptation, financement, etc.). Le document est complété par 5 pages de « notes de réflexion » reflétant les débats de vendredi sur ces propositions
« Nous disposons d’une nouvelle base de négociations acceptée par tous (…). Il s’agit d’écrire la suite », a souligné la négociatrice française Laurence Tubiana, ne masquant pas son émotion devant les délégations réunies pendant plus d’une heure en plénière. « Une page se tourne », a poursuivi l’ambassadrice nommée en juin 2014 pour suivre ce dossier climat qui anime les débats de l’ONU depuis le Sommet de la Terre, à Rio en 1992. « De crochets en options, de nouvelles rédactions en textes révisés », ce sont quatre années de travail qui se terminent ce 5 décembre, a-t-elle rappelé à la tribune de la Seine, la salle de 3 000 places aménagée sur le site du Bourget.
Des questions à trancher
Car, comme l’ont dit beaucoup de pays dans leurs interventions respectives, ce n’est pas encore un accord qui se dessine à l’issue de cette première semaine de COP, mais surtout « un voyage de Durban à Paris » qui s’achève. En décembre 2011 en Afrique du Sud, les acteurs de la CCNUCC s’étaient fixés un programme de travail (la plateforme de Durban) et une date-butoir, fin 2015, pour sceller un accord universel capable de contenir le réchauffement sous le seuil des 2°C. La conférence de Paris est le moment de vérité dans ce processus de quatre ans.
« Nous disposons d’une nouvelle base de négociations acceptée par tous (…). Il s’agit d’écrire la suite », a souligné la négociatrice française Laurence Tubiana, ne masquant pas son émotion devant les délégations réunies pendant plus d’une heure en plénière. « Une page se tourne », a poursuivi l’ambassadrice nommée en juin 2014 pour suivre ce dossier climat qui anime les débats de l’ONU depuis le Sommet de la Terre, à Rio en 1992. « De crochets en options, de nouvelles rédactions en textes révisés », ce sont quatre années de travail qui se terminent ce 5 décembre, a-t-elle rappelé à la tribune de la Seine, la salle de 3 000 places aménagée sur le site du Bourget.
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Source : Le Monde