Le président du Parlement de Côte-d’Ivoire, Guillaume Soro, est recherché par la police française qui se serait présentée, ce lundi 7 décembre 2015 matin à son domicile dans la région parisienne.
Soro est activement pour une plainte déposée trois ans plus tôt, le 25 juin 2012, par le fils de l’ancien président Laurent Gbagbo. Suite à son incarcération à Abidjan puis à Bouna, Michel Gbagbo (dont la mère est française, et qui possède donc la nationalité française) avait porté plainte à Paris contre Guillaume Soro et tous les autres chefs rebelles commandants de zones pour «enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants». La plainte avait été jugée recevable par la justice française en mars 2013.
Et depuis ? Rien ou presque. Michel Gbagbo a retrouvé la liberté avant d’être condamné en mars à cinq ans de prison à l’issue d’un procès collectif, jugé bâclé par de nombreux observateurs.
Convoqué à trois reprises par courrier recommandé adressé à son domicile français, Soro aurait ignoré la première convocation, demandé le report de la deuxième en raison des élections ivoiriennes d’octobre, puis repoussé une troisième convocation fixée au 24 novembre. Des reports qui ont donc justifié le mandat d’amener délivré lundi.
L’étau, qui se resserre autour de Soro, ne manquera pas d’embarrasser Abidjan.
Mathias Lompo