Le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine a voté une résolution en faveur de l’envoi d’une force armée régionale, comme le prévoit la charte de l’UA en cas de circonstances graves comme les crimes de guerre ou les génocides.
Cette décision doit être soumise à l’accord des autorités de Bujumbura qui continuent de nier ce risque de génocide. Le gouvernement du Burundi a reçu, ce vendredi après-midi 18 décembre, la demande d’accord pour le déploiement d’une force africaine afin de protéger les civils.
Cette résolution exige d’abord l’aval des autorités. Ces autorités burundaises ont 96 heures pour donner suite ou non à cette résolution. Sinon, le déploiement de la force dite « est-africaine en attente » devra être soumis au vote de l’UA et trouver l’adhésion de 2/3 des Etats.
Cette résolution a été votée à la suite de la visite d’une délégation de la Commission africaine des droits de l’homme, entre le 7 et le 13 décembre dernier, pour enquêter sur les possibles exactions dans le pays depuis le début de la crise en avril 2015.
Selon la Ligue burundaise des droits de l’homme, les violences depuis les attaques de trois bases militaires vendredi dernier, à Bujumbura, ont fait au moins 154 morts parmi les civils.
Matin Philippe