Les potes Ado-Blaiso

La justice burkinabè a lancé un mandat d’arrêt contre l’ancien président Blaise Compaoré dans le cadre de l’assassinat, le 15 octobre 1987, de son prédécesseur Thomas Sankara. Mandat d’arrêt transmis aux autorités ivoiriennes qui abritent Compaoré depuis sa déchéance du pouvoir en fin octobre 2014, suite à l’insurrection populaire.

On ne l’a appris que ce lundi 21 décembre, le lancement du mandat d’arrêt émis depuis le 4 décembre 2015 par la justice burkinabè contre l’ancien président, Blaise Compaoré dans le cadre du dossier d’assassinat du président Thomas Sankara.
Les autorités ivoiriennes à qui le mandat d’arrêt a été transmis depuis le 4 décembre, n’ont pas encore officiellement réagi. La question qui taraude les esprit est celle-ci : Ado va-t-il livrer Blaiso à Kafando ?

Rien n’est moins sûr. Mais, tout ce que l’on sait pour l’instant, c’est que le président Alassane Ouattara sera de l’investiture du nouveau élu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, prévue pour le 29 novembre 2015 et qu’il a promis de traiter personnellement avec les nouvelles autorités du Faso, l’affaire des écoutes téléphoniques Soro-Bassolé qui empoisonne aussi les relations ivoiro-burkinabè.

Blaise Compaoré va-t-il changer de lieu d'exil ?
Blaise Compaoré va-t-il changer de lieu d’exil ?

Mandat d’arrêt salué par les proches de Sankara

Pour les proches de feu le président Thomas Sankara dont la veuve Mariam Sankara et ses avocats qui applaudissent l’émission du mandat d’arrêt, Alassane Ouattara devrait y répondre favorablement, au nom justement, disent-ils, des liens qui unissent les deux pays.
Mais, pour autant, les choses ne se présentent pas aussi aisément pour le président Ouattara au regard de ses liens d’amitié avec Blaise Compaoré dont l’épouse est ivoirienne.
Pour ces raisons, certains observateurs n’excluent pas un nouveau départ de Blaise Compaoré pour un autre lieu plus sûr pour lui et moins encombrant pour les autorités ivoiriennes désireuses d’améliorer les rapports avec le Burkina.

Avancées judiciaires sans précédent

Quoi qu’il en soit, avec l’émission de ce mandat qui intervient 28 ans après l’assassinat du leader du Conseil national de la Révolution ; c’est un acte fort que vient de poser la Transition dont le président Michel Kafando avait fait de ce dossier Sankara, à sa prise de fonctions, son cheval de bataille.
Il est à noter aussi que ce mandat contre Blaise Compaoré intervient après l’inculpation sur le même dossier, de son ex-chef d’état-major particulier, le général Gilbert Diendéré, et d’autres militaires.
A quelques jours de la fin leur mission, on peut dire que les autorités de la Transition ont tenu promesses.
Et il revient donc aux nouvelles autorités du Burkina de consolider ces avancées judiciaires sans précédents.

Martin Philippe
Burkinademain.com

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