Le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, s’est exprimé ce 30 décembre 2015, sur la radio nationale. Il a affirmé que son pays s’opposerait par la force aux troupes de l’UA qui seraient déployées dans son pays. Ce serait considéré « comme une attaque », selon le chef de l’Etat.
L’Union africaine envisage l’envoi d’une mission de maintien de la paix au Burundi.
« La résolution prise (par l’ONU) ne confirme pas le déploiement de troupes au Burundi et on ne peut pas déployer des troupes au Burundi dans un pays, sans le consentement du conseil de sécurité. Cette résolution dit que la communauté internationale doit respecter l’indépendance du Burundi et ses frontières. Tout le monde doit donc respecter les frontières du Burundi. S’ils viennent en violation de cette résolution, ils auront attaqué le Burundi et chaque Burundais va se lever pour le combattre. Le pays sera alors attaqué et nous allons les combattre », parole de Pierre Nkurunziza.
Cela étant, la présidente de la commission de l’UA a menacé de sanctions « tous ceux dont l’action pourrait compromettre le dialogue » et aussi « le refus de répondre à l’invitation du médiateur ».
Après la reprise officielle de la médiation ougandaise lundi, un nouveau rendez-vous a été fixé au 6 janvier en Tanzanie. Mais les autorités de Bujumbura ont immédiatement souligné qu’il n’y avait pas consensus sur cette date.
Anderson Koné