En République centrafricaine (RCA), une vingtaine de candidats à la présidentielle se sont associés pour dénoncer ce premier tour du scrutin présidentiel et législatif qu’ils ne jugent pas crédible. Ils réclament l’arrêt du processus électoral et une large concertation. Ils relèvent des défaillances logistiques, des problèmes de fraudes et d’irrégularités qui sont susceptibles de nuire à la représentativité du scrutin.
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« Par rapport à ces élections, il y a eu tel problème, on a trouvé des gens avec 200 cartes d’électeurs, avec des urnes bourrées ou on a acheté la conscience des gens en donnant 5 000 francs aux électeurs pour voter pour tel ou tel candidat, etc. Cela, justement, peut jeter du discrédit sur ces élections », estime Theodore Kapou, un des candidats.

La majorité des signataires sont des candidats qui, selon les premiers résultats partiels et provisoires de l’Autorité nationale des élections (ANE) n’ont eu que peu d’écho auprès des Centrafricains lors de ce premier tour. Néanmoins, il y a aussi des candidats de poids, notamment Désiré Kolingba ou bien Karim Meckassoua.
Parmi les signatures manquantes, celles de ceux qui sont, pour l’instant, en tête de l’élection, notamment Anicet Dologuélé, Archange Touadéra ou Martin Ziguélé. Ce dernier, contacté par téléphone a précisé qu’il partageait les idées relatifs aux fraudes, mais qu’il n’avait pas voulu signer ce document qui, pour lui, allait à l’encontre du code de bonne conduite, signé par tous les candidats pour garantir des élections apaisées.

Le président de l’ANE, Julius Ngouade Baba, se dit surpris par la démarche: « Nous avons associé tous les partis politiques au processus. Ils ont même signé un code de bonne conduite. Il faut que les recours passent par les voies légales ». Pendant ce temps, les candidats contestataires affirment qu’ils saisiront la Cour constitutionnelle.
C’est dans ce contexte que le président du Conseil national de transition, Alexandre Ferdinand Nguendet, a tenté, ce mardi, une médiation avec les frondeurs. Il a rappelé la nécessité de poursuivre le processus engagé.

Tous les signataires de l’accord ont été invités, certains ne sont pas venus et ne répondent pas à leur téléphone, d’autres se sont carrément retirés. C’est le cas du général Yangongo, par exemple, qui a retiré sa signature du document paraphé lundi. Concernant les autres candidats, ceux qui n’ont pas signé le document, Faustin-Archange Touadéra pour l’instant en tête de ces élections, selon des résultats toujours partiels, a été reçu individuellement par le président du CNT.

Anderson Koné

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