L’un des gros enjeux du 19e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA qui se tient depuis ce 8 janvier 2016 à Cotonou, reste sans conteste la désignation d’un président à la tête de la Commission de l’Union, le mandat du président sortant, Cheikh Hadjibou Soumaré étant fini.
C’est officiel. Le sénégalais Cheikh Hadjibou Soumaré veut succéder à lui-même à la tête de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Une ambition qui semble avoir reçu l’onction de la présidence sénégalaise. Macky Sall devrait donc défendre devant ses pairs son maintien à la tête de la présidence de la commission de l’Union.
Alors qu’en principe, Soumaré était en poste pour un mandat unique de quatre ans, à l’issue duquel le Niger devrait présenter un candidat pour diriger la présidence de la Commission.
Cela au regard d’un acte additionnel dûment signé par l’ancien président de la Conférence des chefs d’Etat de l’UEMOA, Faure Gnassingbé et dont l’objectif était de faire respecter le principe à la présidence de la commission.
Au terme de ce dispositif, si le Niger de Mahamadou Issoufou tient à ce que la présidence revienne effectivement à un compatriote, naturellement Sall aura fort à faire pour maintenir son poulain en place.
Mais, si le Sénégal tient aujourd’hui à se maintenir à la tête de la Commission, peut-être qu’il est sûr de ses soutiens et qu’entre 2011 et maintenant beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.
Si le Sénégal parvenait en fin de compte à garder son homme à la présidence de la Commission de l’UEMOA, d’aucuns trouveraient à redire ; vu que le premier mandat de Cheikh Hadjibou Soumaré a été émaillé de crises graves dont celle relative à la gestion du mandat des membres de la Cour de justice de l’Union.
Pour rappel, c’est le 16 novembre 2011 que l’ancien Premier ministre sénégalais a été porté pour la première fois à la tête de la présidence de la Commission de l’UEMOA. Aura-t-il une seconde chance à Cotonou ? Wait and see.
Martin Philippe
Burkinademain.com