Le 10ème rapport du conseil des ministres du 14/10/2015 annonçait la construction de la stèle des martyrs des 30 et 31 octobre 2014 par la procédure d’appel d’offres restreint et accéléré pour un montant de 1 232 817 154 F CFA TTC.
« Quelqu’un comme moi qui ne comprends rien dans les affaires, peut penser qu’on a utilisé « l’émotion collective du moment » pour faire de « bonnes affaires » », argumente l’ancien contrôleur, Pamoussa kaboré .
Il prend pour exemple une personne qui part à l’hôpital pour assister un ami ou un parent accidenté. Cette dernière, sous le coup de l’émotion, peut oublier de fermer son engin. Et un voleur profite de l’occasion pour subtiliser son engin.
A l’en croire, l’urgent à l’époque c’était de s’occuper des blessés, les évacuer au besoin et peut-être que cent millions (100 000 0000) F CFA auraient suffi.
Pour la stèle, il pense que ça pouvait attendre. Mieux, on pouvait lancer un appel d’offres ouvert, garantissant la meilleure exécution à un prix avantageux pour l’Administration. Comme cela, l’inauguration aurait pu intervenir plus tard (mi-2016 ou fin 2016).
Beaucoup de Burkinabè sont de cet avis. Ils se posent mille et une questions. Le monument construit sous l’ère Compaoré a-t-il été rasé pour ériger un autre? L’ancien avait-il été mal bâti, qu’il fallait le réfectionner entièrement. Ils pensent que si tous ces fonds ont débloqués pour cette modeste infrastructure, à peine visible, construite à côté de l’imposant monument, il y a problème. Et tout prote à croire qu’il y a eu surfacturations. C’est tout comme si les autorités de la transition et le premier ministre en chef ont abusé de leur confiance pour se faire plein les poches sur la vague de l’émotion, alors que le sang des martyrs n’avait pas encore séché. Affaire à suivre!
Anderson Koné