Une crise secoue le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), le parti présidentiel en Guinée-Bissau. La séance à l’Assemblée nationale du lundi 18 janvier 2016 a failli finir en pugilat, alors que 15 députés ont décidé de mener la fronde.
Agressions verbales, moqueries et jeux de casseroles, l’ambiance était digne d’un grand marché africain. Le président de l’Assemblée nationale Cipriano Cassama a alors décidé de suspendre la session et de quitter l’hémicycle. Une action qui n’a pas été au goût de plusieurs parlementaires.
Les 14 députés du Parti de la rénovation sociale, le PRS, la première force politique dans l’opposition, se sont alors joints aux 15 frondeurs du PAIGC au pouvoir, pour constituer une nouvelle majorité et pour suivre le travail.
Pour sauvegarder sa majorité au Parlement, le PAIGC a exigé et obtenu du bureau de l’Assemblée nationale la levée du mandat des 15 frondeurs et le remplacement par le colistier. Une décision dont se réjouit Kalifa Seydi, leader du groupe parlementaire du PAIGC : « C’est une décision émanant d’un organe compétent de l’Assemblée nationale populaire. Par conséquent, les quinze députés frondeurs ont perdu leur mandat. »
Cette nouvelle crise ravive la crainte de voir le pays basculer de nouveau dans l’impasse, avec l’ombre des militaires jamais très loin.
Anderson Koné
Source: RFI
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