Son pays, le Canada a aussi payé un lourd tribut des récentes attaques terroristes de Ouagadougou avec quatre morts déjà identifiés parmi les victimes de la barbarie. Une tragédie commune qui traduit tous les liens entre le Canada et le Burkina. Une tradition d’amitié que seraient certainement très heureux de voir interrompre les terroristes. Mais, il n’en est pas question pour Pierre Simard dit Monsieur la Fable.
Il entend ainsi, par ce qu’il sait faire le mieux au monde, ‘’la fable’’, maintenir ce pont établi entre sa province canadienne ‘’le Québec’’et le Burkina Faso et partant, entre la Canada et l’Afrique. Mais, qui est-il au juste ?
Lorsque le Québécois Pierre Simard était enfant, il rêvait de devenir un écrivain.
Au début de la vingtaine, il a tenu des chroniques dans plusieurs hebdomadaires régionaux, publié de nombreux textes de motivation, des nouvelles littéraires et des contes. Il remportera même quelques prix littéraires. Or, comme la vie aime jouer des tours, il a eu du vent dans les voiles, et il a dû, à un moment de sa vie, faire un choix déchirant. Il lui a fallu laisser s’endormir sa plume pour se consacrer à sa famille. Mais, cela n’a duré qu’un temps.
Après un sommeil de 30 ans, le réveil de sa plume sonna en février 2009. Il accoucha d’une fable. Il a alors 55 ans. Rapidement, les fables se sont enchainées les unes après les autres. La synchronisation des évènements et des rencontres vont favoriser l’éclaboussement de son talent de fabuliste.
Aujourd’hui connu sous le pseudonyme de Monsieur Fable, Pierre Simard totalise aujourd’hui plus de 410 fables, toutes originales. Mieux, le fils du Québec est devenu le fabuliste le plus prolifique de l’espace francophone.
Une ambition : partager sa passion
Aujourd’hui Pierre Simard nourrit une ambition : partager sa passion de la fable partout où cela est possible. Son objectif aussi, c’est faire connaître aussi aux citoyens des autres pays la culture du Québec. Mon objectif, explique-t-il, c’est de faire connaître un peu la fable, un genre littéraire négligé et incompris.
«La fable est un chef-d’œuvre de composition, d’ingéniosité et de complexité. Ce n’est pas ce qu’elle dit qui compte, c’est ce qu’elle cache entre ses lignes, ce dont elle parle, elle ne le nomme pas, c’est au lecteur de l’interpréter».
Selon le besoin, assure-t-il, «la fable dénonce, critique, parodie, se moque, soulève un vice ou un défaut. Elle attire l’attention, donne de l’espoir, suscite l’intérêt, met en procès, remet en question, justifie, excuse, règle des comptes, met les pendules à l’heure ou prend position, mais toujours, elle oblige à la réflexion et force le dialogue».
La fable, un produit culturel
La fable est un produit culturel et comme tel est le reflet d’une société. Chez nous on parlera de contes. Les fables que Pierre Simard se propose de partager avec les Burkinabè et les africains sont inspirées de vécus québécois. Mais, elles ont tout leur sens dans un échange culturel dynamique qui peut être mutuellement enrichissant pour les uns et les autres. Surtout que Pierre se propose à chaque fois d’expliciter le sens de chaque fable qui viendrait à être publiée pour le Burkina et pour l’Afrique.
Pour les jeunes Burkinabè et Africains qui rêvent un jour de poursuivre des études au Québec ou d’y séjourner, cela peut être une opportunité pour eux de déjà s’accoutumer à la culture de cette nation canadienne riche de sa culture. Rendez-vous à partir du vendredi 22 janvier 2016 sur https://burkinademain.com pour déguster la première fable de Pierre Simard. ‘’La Fable du Québec’’, chaque vendredi sur Burkina Demain.
Burkinademain.com