Dans la déclaration ci-dessous, Pamoussa Kaboré, ancien contrôleur financier, parle des épreuves endurées sous l’ère Bembamba, de sa carrière et des ambitions pour le Faso. Lisez plutôt!
Si j’écris aujourd’hui, c’est simplement pour qu’aucun agent public ne subisse ce que j’ai vécu. Tenez-vous bien, je ne garde aucune haine dans mon cœur contre qui que ce soit.
Par contre, j’éprouve beaucoup de pitié pour ces personnes qui tremblent quand on parle d’audit de leur gestion ; ils ont des insomnies, ils courent partout et quand ils arrivent aux feux tricolores, ils manquent toujours d’écraser quelqu’un car en réalité, ils n’ont plus « leur tête », préoccupés qu’ils sont.
Dans mes dures épreuves endurées depuis 1997 (arrivée de Monsieur BEMBAMBA au Ministère de l’Economie et des Finances) il y’a toujours eu quelque chose de merveilleux qui se produit, qui survient.
Exemples : Au moment où BEMBAMBA ne voulait même pas me voir dans ses rêves, DIEU, LE TOUT PUISSANT décide de me faire assoir face à lui en me faisant nommer Conseiller Technique de la Ministre Déléguée Chargée du Budget d’alors.
N’est-ce pas merveilleux ça ?
Je voudrais à travers la publication de la lettre du DG-ENAREF montrer à l’opinion publique le manque de courage de certains de nos cadres qui refusent de s’assumer. Comme il y a un temps pour chaque chose, je souhaiterais que cette haute personnalité m’explique enfin pourquoi ma présence à l’ENAREF en tant qu’enseignant gênait la mise en œuvre des nouvelles ambitions de cette école de formation ?
Au moment où je recevais cette lettre de « remerciement » du Directeur Général, les élèves de la Promotion 2011-2013 des cycles C et B, toute section confondues (fiscalité, comptabilité et finances) m’écrivaient par leurs délégués à « un pot d’au-revoir », me remerciant pour mon engagement, et surtout pour les conseils que je leur prodiguais en prenant des exemples précis de mauvaises pratiques à éviter sur le terrain. La gestion scandaleuse, plusieurs années durant des nombreux fonds d’équipement du Trésor par Monsieur BEMBAMBA.
J’ai d’ailleurs encadré deux (02) élèves du cycle A qui ont pris pour thème de leur mémoire de fin d’étude la problématique de la gestion des fonds d’équipement qualifiés « de poches arrières des bénéficiaires » par un rapport d’inspection.
Mon parcours professionnel ci-dessous me permet d’allier la théorie à la pratique en donnant à chaque fois, des exemples précis.
ANNEE POSTE OCCUPE FONCTIONS OCCUPEES
CONTROLEUR FINANCIER BUDGETS CONTROLES
1983-1987 Agent au service du Personnel, puis à la DAAF du Ministère en charge des finances
1991-1995 CF de la Province du Gourma -Budget de la Province du Gourma
-Budget des communes de Fada, de Matiacoali, de Pama et de la Kompienga
1995-1997 CF de la province du Houet et du Tuy -Budget de la province du Houet
-Budget de la province du Houet
-Budget des communes de Bobo et des trois arrondissements
-Budget de l’Ecole de Matroukou
1997-2000 CF des provinces du Kadiogo et du Ganzourgou -Budget de la Province du Kadiogo
-Budget de la province du Ganzourgou
-Budget des communes de Ouagadougou, de Zorgho, de Mogtedo et de Meguet
2000-2005 CF Suppléant -Budget de l’Etat
2005-2009 CF de la région du Centre et des Communes rattachées -Budget de la Région du Centre
-Budget de la Commune de Ouaga
-Budget des arrondissements de baskuy, de Nongremasson, Boulmiougou et Signonghin
-Budget des communes rurales de Saaba, Koubri, Komsilga, Komki-Ipala et Pabré
2009-2010 Conseiller Technique
Premier cadre A du Ministère de l’Economie et des Finances à occuper le poste de Contrôleur Financier en Province, pour remplacer un agent admis à la retraite, après avoir occupé le poste 15 ans durant, je n’ai jamais négocié et ne négocierai jamais s’il plaît à DIEU, un poste de travail. J’ai toujours été appelé par quelqu’un de bien, qui veut du travail bien fait au service de l’intérêt général et qui pense que j’étais l’homme qu’il fallait. Je rends grâce à DIEU pour cela.
En parcourant mon cursus professionnel, inutile de vous dire que si j’avais voulu m’enrichir au détriment de l’Etat, je l’aurais fait et personne ne serait surpris et scandalisé pour mes immeubles et alimentations à tel ou tel rond-point de Ouagadougou, mais je ne suis pas de cette fibre là !
J’ai toujours pensé que le cadre A, malgré la modicité du salaire pouvait garder intact sa dignité. Je me contente de mes revenus acquis à la sueur de mon front, car convaincu que personne, pas même le roi Salomon au faîte de sa gloire, ne se satisfait des biens matériels.
C’est cette somme d’expériences cumulées pendant de longues années que j’avais l’honneur et le plaisir de transférer aux jeunes cadres de notre administration que monsieur BEMBAMBA a arrêté à travers la lettre du DG de l’ENAREF.
DIEU VOUS BENISSE !!!
Pamoussa Joanny KABORE
Ancien Contrôleur Financier