Comme nous l’annoncions, le consensus pour l’envoi d’une force d’interposition au Burundi n’avait pas eu lieu lors de la session, ce vendredi 29 janvier du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, obligeant à une prolongation de ladite session, et surtout à la déchirante épreuve de vote ce samedi pour départager les pro et les anti Maprobu.
10 voix contre et 5 voix pour. C’est le bilan de la consultation ce samedi des membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine sur l’envoi d’une force d’interposition de 5 000 hommes au Burundi pour prévenir un éventuel génocide dans le pays. Résultat catastrophique pour les partisans de cette Mission africaine de prévention et de protection au Burundi, la Maprobu.
Alain Aimé Nyamitwe
C’est totalement le contraire qui s’est produit. Dix voix favorables étaient indispensables pour autoriser le déploiement de troupes dans le pays de Pierre N’Kurunziza. Malgré le soutien de New York, Addis Abeba a perdu son bras-de-fer avec Bujumbura.
Alors que depuis le 18 décembre dernier, l’Union africaine se disait déterminée à déployer la Maprobu. Avec ou sans le consentement du pouvoir burundais. Désormais, c’est la machine arrière qui est enclenchée. «Rien ne se fera sans le consentement du président NKurunziza», a laissé entendre le représentant spécial de l’UA pour les Grands Lacs, Ibrahima Fall.
Une situation manifestement d’échec qui fait penser à cette déclaration du nouveau président de l’Union africaine Idriss Deby Itno à l’ouverture du 26e sommet de l’organisation : «Nous nous réunissons trop souvent, nous parlons toujours trop, mais nous n’agissons pas assez et parfois pas du tout».
Bazomboué Grégoire Bazié, Envoyé spécial à Addis Abeba
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