Laure Zongo /Hien fait partie de la short list des membres du gouvernement Thièba qui ont pris part au 26e sommet de l’Union africaine, tenu du 21 au 31 janvier 2016 à Addis Abeba, en Ethiopie. En sa qualité de ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, elle est venue apprendre des autres et partager l’expérience du Burkina Faso en matière de promotion de la femme. Laure Zongo fait dans cet entretien exclusif le point de sa participation à ce 26e sommet de l’UA.
Burkinademain.com : Vous venez de prendre part au 26e sommet de l’Union africaine à Addis Abéba en Ethiopie. Quel est votre sentiment ?
Laure Zongo/Hien : J’ai un sentiment de satisfaction car c’est une opportunité donnée à tous les pays de l’Union Africaine (UA) de se rencontrer et d’échanger sur les problèmes, préoccupations de leurs pays et de dégager ou envisager des solutions.
Burkinademain.com : Le thème du sommet porte sur les droits de l’homme avec une attention particulière sur les droits des femmes. Comment appréciez cela ?
Laure Zongo/Hien : En tant que ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille ; nous avons accueilli le thème de ce sommet avec grande satisfaction. C’est un thème d’actualité car en matière d’inégalité, la femme constitue la couche la plus défavorisée. Nous avons constaté une volonté commune à tous les pays car tous les discours ont fait mention de l’impérieuse nécessité de corriger les inégalités liées au genre mais surtout de promouvoir les droits et l’autonomisation des femmes. C’est d’ailleurs ce qui est visé par l’Agenda 2063. Toutefois, nous pensons que les objectifs de l’Agenda 2063 sont un peu ambitieux mais nous espérons que la volonté politique des dirigeants va leur permettre de réunir les moyens et les ressources qu’il faut pour la réalisation de ces objectifs.
Burkinademain.com : En quoi a consisté votre participation à ce sommet ?
Laure Zongo/Hien : Pour nous, ce sommet était un cadre d’échange et de partage d’expériences. De ce point de vue, notre participation a donc consisté à partager avec les autres pays, l’expérience du Burkina Faso en matière de droits, d’autonomisation de la femme et de prise en compte du genre dans nos politiques et programmes.
En marge de ce sommet, nous avons pu échanger avec plusieurs personnes ressources dont la Directrice du département femme, genre et développement du bureau de la Présidente de l’Union Africaine (UA). Nous avons également échangé avec une équipe du Centre international de l’éducation des filles et des femmes en Afrique de l’UA (CIEFFA/UA).
Burkinademain.com : Quel bilan pouvez-vous déjà en faire ?
Laure Zongo/Hien : Nous apprécions déjà favorablement la tenue de ce sommet du fait de la prise de conscience des inégalités de genre (qui sont source d’exclusion, lesquelles exclusions sont causes de nombreux conflits) et de la volonté à les corriger.
Burkinademain.com : C’est votre première fois de participer à un sommet de l’UA en tant que ministre. Avez-vous rencontré des difficultés ?
Laure Zongo/Hien : Oui. Car il y a eu des réunions préparatoires auxquelles nous n’avons pas été associée de telle sorte qu’en tant que Ministre nouvellement arrivée au gouvernement, il nous a fallu un peu de temps pour rentrer dans le bain des travaux du sommet. De notre point de vue, l’organisation a connu de petites défaillances. Le programme des travaux était également très changeant, ce qui a constitué aussi une difficulté.
Burkinademain.com : Qu’envisagez-vous faire au niveau du Burkina après ce sommet ?
N Laure Zongo/Hien : Nous comptons, de retour au pays (Burkina Faso), exploiter les expériences acquises lors de ce sommet, mais surtout informer et vulgariser l’Agenda 2063. Nous avions aussi été satisfaite de savoir que le Burkina Faso constituait un exemple en matière de promotion des droits et d’autonomisation des femmes.
Propos recueillis à Addis Abeba par Bazomboué Grégoire Bazié
BURKINADEMAIN.COM