Le président congolais, Denis Sassou Nguesso, a décidé de contre-attaquer, en posant une plainte contre X dans l’affaire des biens publics, depuis un mois.
« Nous, Denis Sassou Nguesso, Chef de l’État du Congo, déclarons avoir chargé Maître Viala, avocat à la cour à Paris, de déposer plainte contre X, pour tentative d’escroquerie au jugement dans l’affaire dite des biens mal acquis, qui nous oppose à l’association Transparency International », indique un court communiqué dactylographié signé du président congolais.
L’ONG, constituée partie civile dans l’affaire des biens mal acquis, accuse le chef de l’État congolais d’avoir « détourné, à son profit et au profit de sa famille et de son clan, une partie substantielle de la rente pétrolière » du Congo-Brazzaville.
« Si (cette plainte) aboutit, elle fera tomber l’intégralité des dossiers » concernant tous les chefs d’État africains dans l’affaire des « biens mal acquis » , a affirmé Me Viala.
À ce titre, Denis Sassou Nguesso a déclaré qu’il avait « pleine confiance en la justice française pour mener à bien les investigations nécessaires ».
Deux autres chefs d’État africains et leur entourage sont également la cible des enquêteurs : l’ex-président gabonais Omar Bongo Ondimba (décédé en 2009) ainsi que le président de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema.
Au mois d’août dernier, la justice française avait abandonné ses poursuites contre le fils de ce dernier, Teodoro Nguema Obiang Mangue dit Teodorín, deuxième vice-président de Guinée équatoriale.
Selon une source judiciaire, la plainte a bien été reçue au parquet de Paris. Celui-ci dispose de trois mois pour décider de la transmettre ou non à un juge d’instruction.
Anderson koné