Alors que les chefs d’Etat africains semblaient, au sortir du 26e sommet de l’Union africaine, avoir une position commune de retrait de la Cour pénale internationale (CPI) , le président ivoirien Alassane vient de s’en démarquer ce 4 février 2016 lors d’une visite à l’Elysée.

Le président Alassane Ouattara a exprimé ses réserves le retrait des africains de la CPI
Le président Alassane Ouattara a exprimé ses réserves le retrait des africains de la CPI

Les présidents kenyan et tchadien, Uhuru Kenyatta et Idriss Déby Itno, ne peuvent pas compter sur le président ivoirien, Alassane Ouattara pour la réalisation de leur projet de retrait groupé des pays africains de la Cour pénale internationale (CPI).

En visite en France ce 4 février, le président ivoirien a exprimé ses réserves sur cette fronde des chefs d’Etat contre la CPI. Il notamment évoqué l’adhésion libre de chaque Etat aux statuts de Rome instituant la Cour pénale internationale basée à la Haye.

De fait, Alassane pouvait-il avoir de bonnes raisons de s’opposer à la CPI qui lui a permis de se débarrasser d’un adversaire politique, Laurent Gbagbo dont le procès se tient en ce moment à la Haye ? Assurément, non.

Mais, pour autant, le président ivoirien assure qu’il n’enverra plus d’ivoiriens à la CPI, arguant que la justice ivoirienne, maintenant opérationnelle, était en mesure de juger les citoyens du pays.

Et d’ailleurs, c’est ce qu’il semble préconiser à ses pairs, à savoir se doter d’abord d’une cour africaine de justice digne de ce nom et à même de juger des dirigeants du continent, avant de parler de retrait de  la CPI.

 

Philippe Martin

BURKINADEMAIN.COM

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