De persistants bruits de couloirs de l’Union africaine, lors de son 26e sommet d’Addis Abeba, disaient Nkosazana Dlamini Zuma partante de la présidence de la commission de l’UA, pour, dit-on, des ambitions présidentielles dans son pays, l’Afrique du Sud. Finalement jusqu’à la fin du sommet, rien n’est venu officiellement confirmer ces rumeurs.
Partira, ne partira pas ? ; le mystère reste entier sur l’avenir de Nkosazana Dlamini Zuma à la tête de la commission de l’Union africaine, elle qui arrive cette année au terme de son mandat. Va-t-elle se représenter pour un second mandat à la présidence de la commission de l’organisation continentale ? Certes, son supposé départ de la présidence de la commission de l’UA dans la perspective d’une candidature à la future présidentielle sud-africaine de 2019 a alimenté bien des causettes lors du 26e sommet de l’Union africaine tenu du 21 au 31 janvier 2016 à Addis Abeba en Ethiopie. Mais aucune confirmation officielle ne viendra étayée ces rumeurs. Mais, pour autant l’idée d’une candidature de Mme Zuma à la future présidentielle en Afrique du Sud n’est pas fantaisiste.
Femme la plus puissante de l’Afrique à l’heure actuelle, Nkosazana Dlamini (67 ans) a de réelles chances de se faire élire présidente à ce scrutin s’elle se décide à se présenter. En effet, Médecin de formation, elle préside depuis 2012 la commission de l’Union africaine. On l’a dit encore plus populaire dans son pays, où elle a été, successivement, ministre de la santé, des affaires étrangères et de l’intérieur. Quand l’on ajoute à ces atouts le soutien qu’elle jouirait de son ex-mari et actuel président de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma, par ailleurs père de ses enfants ; les ambitions présidentielles de Nkosazana Dlamini deviennent réalisables. Mais, elle semble visiblement se donner encore du temps pour annoncer ses réelles intentions, son mandat arrivant à terme le mois de juillet prochain. Il faudra certainement attendre le 27e sommet de l’UA prévu en juin 2016 à Kigali pour en savoir davantage sur l’avenir de Mme Zuma à la tête de la commission de l’Union africaine.
En attendant Kigali, force est de reconnaître que Nkosazana Dlamini Zuma est restée égale à elle-même tout au long du 26e sommet, prônant une Afrique unie, riche de son potentiel économique, culturel et portée vers le développement par ses différentes forces vives dont les femmes et les jeunes. Sous sa houlette, il s’est tenu lors de ce 26e sommet un forum intergénérationnel qui a permis aux jeunes du continent d’apprendre des aînés, d’exprimer leurs attentes vis- à- vis d’eux et de s’engager véritablement pour le développement de l’Afrique. Plaidant la cause des femmes, elle a indiqué qu’elles faisaient partie de l’Afrique et qu’à ce titre elles avaient toute leur place dans tous les processus de développement du continent. Se prononçant sur la même question de la femme noire, le secrétaire général des Nations-Unies, Ban-Ki-moon, dira que Nkosazana Dlamini constituait en elle-même la preuve du progrès de l’autre moitié du ciel africain.
Bazomboué Grégoire Bazié
BURKINADEMAIN.COM