Une vidéo datant d’il y a quelques années montre Jean-Marie Michel Mokoko, ancien chef d’état-major et candidat à la présidentielle congolaise, en train de préparer un coup d’État contre Denis Sassou Nguesso, révèle jeuneafrique.
Dans une vidéo d’une quarantaine de minutes tournée, sans doute à son insu, dans le bureau d’un avocat parisien à la réputation sulfureuse (et que J.A. a pu visionner dans son intégralité), on peut voir cet officier supérieur « légaliste » discuter de la préparation d’un coup d’État contre Sassou Nguesso en compagnie de barbouzes françaises se faisant passer pour des agents de la DGSE.
Mokoko y détaille les mesures et effectifs de protection entourant DSN, discute de la liste des officiers supérieurs à neutraliser, se répand en propos peu amènes à l’égard de l’ancien président Pascal Lissouba et des populations du Sud qualifiées de « tribalistes » et va jusqu’à promettre à ses interlocuteurs qu’ils seront ses « partenaires au développement » une fois le putsch réussi !
Puis, cette fois face à la caméra, il s’applique à répéter sa déclaration de prise du pouvoir, au cours de laquelle il exprime aux Congolaises et aux Congolais ses regrets d’avoir eu recours à un coup d’État, la situation, hélas, ne lui laissant pas d’autre choix. L’ensemble est à la fois surréaliste et confondant de naïveté. De quoi nuancer sérieusement l’image très « politiquement correcte » de l’ancien chef d’état-major.
Candidat à la présidentielle du 20 mars, le général Jean-Marie Michel Mokoko, 69 ans, dont le retour à Brazzaville le 9 février a été quelque peu chahuté, présente un profil qui n’a pas manqué de séduire les observateurs de la scène congolaise. Saint-cyrien de la même promotion que les généraux Mathias Doué (Côte d’Ivoire) et Babacar Gaye (Sénégal), démocrate, au-dessus des clivages régionaux, « légaliste et républicain soucieux du respect des lois, des règlements et de la Constitution par tous », ainsi qu’il se définit lui-même, cet originaire de Mossaka (Cuvette) est en outre bien vu par la communauté internationale pour avoir dirigé diverses missions de maintien de la paix, notamment en Centrafrique.
Anderson koné
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