Le groupe parlementaire Paix, justice et réconciliation nationale (PJRN) a animé une conférence de presse, le lundi 15 février 2016 à Ouagadougou. Objectif, faire le bilan de la session inaugurale de la septième législature.
Selon la présidente du groupe parlementaire PJRN, Rose Marie Sawadogo/Ouédraogo, la répartition actuelle des postes biaise le rôle de contrôle de l’action gouvernementale par l’opposition parlementaire.
Et le député François Bacye a relevé l’absence de représentants de l’opposition politique au sein des parlements régionaux de la CEDEAO, de la CIP-UEMOA et de l’Assemblée parlementaire paritaire (APP). Il estime que l’opposition devait avoir 19, 4% des sièges à occuper dans les parlements africains contre 24, 58% pour la majorité.
En réaction, elle a indiqué que le PJRN va se positionner comme une force de proposition d’alternatives qui met l’accent sur la consolidation de la paix sociale. De ses explications, « Ce qui nous importe, c’est le devenir du Burkina Faso, c’est que l’ensemble des filles et fils marchent main dans la main sans tenir compte des divergences politiques, parce que la politique passe, le Burkina Faso reste.
Se prononçant sur la déclaration de politique générale du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, le groupe parlementaire fait comprendre qu’il s’est abstenu de donner son quitus au chef du gouvernement. Car, il compte le juger à l’œuvre.
Par ailleurs, les conférenciers sont revenus sur la genèse du PJRN, constitué de 3 députés de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA), 3 de l’UPC, 2 de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) et 2 du Congrès pour le progrès et la démocratie (CDP). A entendre, Rose Marie Sawadogo/Ouédraogo, un consensus avait été dégagé entre les responsables des formations politiques pour la dénomination du groupe « RDA-NAFA ». Mais, cette appellation a été refusé par le président de l’Assemblée nationale, Salif Diallo, au motif que le groupe parlementaire ne se résume pas seulement aux élus de l’ADF/RDA et de la NAFA, a-t-elle ajouté. Est-ce vraiment son droit si l’UPC n’avait pas trouvé d’inconvénients?
Mathias Lompo
BURKINADEMAIN.COM