Après une campagne électorale tendue, les Nigériens se sont rendus aux urnes ce dimanche 21 février 2016 pour départager les quinze présidentiables qui ambitionnent chacun d’occuper le fauteuil présidentiel. Mais, si second tour il y a dans cette présidentielle, il pourrait opposer le sortant, Mahamadou Issoufou, désireux de rempiler dès le premier tour et son farouche opposant Hama Amadou dont les partisans assurent qu’il quittera la prison pour regagner directement la présidence de la République.
Quinze ambitions présidentielles pour un fauteuil. Voici l’équation que devaient résoudre les électeurs nigériens qui se sont rendus aux urnes ce dimanche 21 février 2016 dans le cadre de la présidentielle couplée avec des législatives. En effet, 7,5 millions d’électeurs avaient à choisir entre le président sortant, Mahamadou Issoufou et ses quatorze concurrents à cette présidentielle.
Le président Issoufou a déjà affiché ses intentions. Il entend l’emporter « un coup KO » dès le premier tour du scrutin comme l’ont fait ses homologues, guinéen Alpha Condé et ivoirien Alassane Ouattara. C’est de bonne guerre.
Mais, de leur côté, ses adversaires, notamment les partisans du farouche opposant Hama Amadou ne voient les choses de cette façon. Pour eux, le vainqueur de cette présidentielle sera leur champion.
Accusé dans une affaire de trafic d’enfants et incarcéré depuis novembre 2015, Hama Amadou ne s’avoue pas vaincu et espère prendre sa revanche sur le régime Issoufou en sortant vainqueur de cette élection. Ainsi, il sortira directement de sa prison pour regagner directement la présidence nigérienne. Pour les partisans de Hama Amadou, si Issoufou s’impose au premier tour, c’est qu’il aura fraudé.
Finalement, qui de Issoufou ou de Amadou l’emportera ? Ce n’est qu’une question de jours, voire d’heures et l’on sera situé sur cette question. La vérité s’approchant, il ne reste qu’à souhaiter un comportement républicain aux différents protagonistes pour qu’ils fassent en sorte d’éviter au Niger une crise électorale inutile. Surtout que le pays est déjà confronté à des défis majeurs : le terrorisme et le sous-développement.
Martin Philippe
BURKINADEMAIN.COM